Ma Destinée

Chapitre 28

                                                                                          ELIJAH

Le visage de Eugène apparaît quand j'ouvre la porte.

J'aurais dû m'en douter, il a toujours eu un mauvais timing pour venir ici.

-Salut frangin !

Il entre ensuite, son sourire s'élargit alors qu'il regarde dans la direction de Daisy, elle lui ouvre les bras et il n'attend pas une seconde pour la serrer contre lui déposant au passage un baiser sur ses cheveux. C'est normal de ressentir de la jalousie ? Ce sentiment d'insécurité qui vous envahit, votre cœur qui vous fait soudainement souffrir comme si on allait vous retirer la seule personne qui vous apporte du bonheur. Eh bien c'est ce que j'éprouve, en voyant ma fleur l'enlacer en souriant alors qu'à moi elle daigne à peine me regarder. La prendre dans mes bras m'enlèverait bien un poids dans ma poitrine, il serait immédiatement soulagé de retrouver sa moitié. Je ne me sentirais plus aussi comprimé dans le creux de la poitrine. Je me sentirais moins étouffé, compressé parce manque...le manque de Daisy, de son visage, de son corps, de ses courbes, de ses fossettes que j'aime tant quand elle sourit, de sa voix que je voudrais écouter une éternité si on me le permettait.

Je sais, j'ai l'air d'une grosse merde. Mais c'est Daisy, ma Daisy. Celle qui me disait sans arrêt combien j'étais tout pour elle.

Alors que maintenant, je la regarde serrer mon meilleur ami contre elle.

Ils finissent par s'asseoir sur les tabourets devant le comptoir de la cuisine, où deux minutes avant, je m'apprêtais à faire jouir Daisy.

Ses yeux verts plongent dans les miens et je sais qu'elle pense la même chose. J'esquisse un sourire sans la quitter du regard, elle rougit et si vous saviez comme je la trouve adorable en ce moment.

-C'est toi qui as préparé tout ça ?

Eugène désigne le déjeuner que Daisy avait préparer avant son arrivée.

Je me rappelle encore comment son corps bouger, combien ses délicieuses courbes m'appelaient. Je l'observais discrètement après que les bruits de casseroles m'avaient réveillé. Ses cheveux roux qui tombaient dans son dos alors qu'elle essayait d'être la plus discrète possible. Je me suis permis de regarder le moindre de ses faits et gestes me rappelant l'époque où elle me préparait le petit-déjeuner chez ses parents. J'ai vu ce sourire quand elle avait déposé les céréales sur le comptoir, elle se rappelait combien j'aimais en manger, ses yeux qui pétillait à ce souvenir m'avait réchauffé le cœur. 

Elle ne m'avait pas oublié, ni même les petits détails qui peuvent être insignifiante pour d'autres personnes. Mais pour ma dulcinée et moi, c'était une manière de ne jamais oublier l'autre, de se rendre compte que même avec de l'effort on se rappellerait toujours de ces détails, qu'on ne pourrait jamais prendre une chose qu'aimer l'autre sans penser à lui. C'était notre manière de tenir pendant cinq ans et par-dessus tout, notre manière de toujours garder, savourer les sentiments qu'on avait l'un pour l'autre.

Même si le monde venait à disparaître, Daisy serait ma bouée de sauvetage.

Si je me retrouvais en enfer, alors Daisy serait la seule à m'apporter de la paix.

Je serais capable de vivre dans les ténèbres tant que ma dulcinée elle, s'épanouirait dans la lumière.

Juste pour la voir sourire, ça suffirait à apaiser ma douleur, à supporter n'importe quel univers.

Tant que je reste près d'elle, je sais que je pourrais accepter les sacrifices, la douleur, l'obscurité pour elle.

Parce que c'est elle mon paradis et personne d'autre.