Chapitre 12

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                                                                                              DAISY


Tuez-moi ! Je vous en prie mettez fin à mes souffrances. Ça fait deux jours que je n'ai pas revu Elijah après ce qui s'est passé. J'ai été la plus grosse conne du moment. Qu'est ce qui m'a pris ? Je n'ai pas réfléchi sur le moment, je me suis contenter d'écouter mon corps et maintenant je n'éprouve que des regrets.

Deux jours où je ne suis pas sortie de chez moi, deux jours que Elijah ne cesse de m'appeler et que je l'ignore. Même mes parents m'ont appelé pour me dire qu'il n'arrivait pas à me joindre. Qu'est-ce qu'il a besoin de les mêler à nos histoires ?

Je me sens mal, la culpabilité me ronge depuis ce qui s'est passée. Je n'arrive même plus à regarder Derek dans les yeux.

Je suis allongée dans mon lit à me demander comment je vais me sortir de ce pétrin parce que même si j'ai réussi à échapper au monde pendant deux jours, il faudra bien que je l'affronte un jour. Je ne peux pas passer le reste de mes vacances enfermée dans ma chambre.

Je prends mon coussin pour le mettre sur ma tête et pousse un cri de désespoir.

Alors que je m'apprête à me lever, la sonnette de la porte d'entrée résonne dans la maison. Je me lève, me disant que mes parents sont venus après ma disparition soudaine à leur dîner. Parce que oui je suis partie comme une voleuse, laissant Elijah dans ma chambre alors que je m'enfuyais comme une gamine de huit ans pour sortir par la porte de jardin.

Je me regarde dans le miroir, mes cheveux sont ébouriffés alors que je porte un débardeur blanc et un short. Je ne me changerais pas, surtout si ce sont juste mes parents. Je descends quand la sonnette retentit une deuxième fois. Je crie un « j'arrive » avant de descendre les escaliers. Je me presse jusqu'à la porte affichant mon sourire que j'essaie de leur offrir depuis tant d'années, celui qui veut dire « Je vais bien, vous n'avez pas à vous inquiéter ». 

J'ouvre la porte et mon sourire disparaît instantanément. Ses cheveux bruns sont ébouriffés, ses doigts caressent sa barbe naissante alors qu'il porte un manteau noir et un jean de la même couleur. Ses yeux sont cernés, j'ai l'impression qu'il n'a pas dormi depuis un moment. Alors que j'aperçois du soulagement dans son regard, je dis la première chose qui sort de ma bouche.

-Elijah.


                                                                                 **************

                                                                                      ELIJAH


Ma dulcinée m'ouvre la porte, l'air surprise. Je vois qu'elle ne s'attendait pas à me voir ici. Mais j'avais besoin de la voir Elle m'ignore depuis deux jours. Je n'ai pas mérité ça, je ne ferme même plus l'œil depuis que j'ai pu enfin la serrer contre moi, depuis que j'ai pu lui donner ce dont elle avait besoin dans cette chambre. J'ai détesté la façon dont elle est partie, mais je l'ai laissé faire parce qu'elle avait besoin de prendre du recul, de réfléchir à tout ça et puis je me doutais bien qu'elle me rejetterait mais je n'avais pas pensé combien ça me ferait mal, combien ça me boufferait de l'intérieur. 

Alors oui, je suis là devant elle, chez elle mais j'avais besoin de la voir, j'avais besoin de savoir si elle allait bien, si elle me haïssait parce que soyons honnête, je crois que je mourrais si elle venait à me haïr.

Ma DestinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant