Chapitre 65

231 17 5
                                    


                                                                                       ELIJAH


Je suis dans la cuisine accouder au comptoir avec Eugène en face de moi, portant un t-shirt et un short. Il fait chaud ces derniers temps et même si j'aime ça en temps normal, je dois dire que la chaleur commence à m'étouffer.

-Vous avez parler tout les deux ?

Eugène me tourne le dos en faisant la vaisselle et je viens à ses coter pour l'aider.

-Oui mais elle ne se confie pas vraiment non plus.

Après notre conversation, Daisy est partie prendre une douche. Je ne sais pas comment prendre cette petite discussion que j'ai eu avec elle. Elle n'avait pas l'air en colère, on dirait qu'elle ne m'en voulait plus ou alors c'est qu'elle cache aussi bien ses émotions qu'avant. Oui, je l'ai senti triste quand elle s'est rappeler que je n'avais pas tenu ma promesse de rester près d'elle mais je n'ai ressenti aucune rancune. Je n'ai pas ressenti cette négativité chez elle et j'aimerais tellement savoir ce qu'elle pense. Surtout après notre petit fou rire qui était tellement naturels, insouciant. Ses mains qui se sont accrocher à mon bras et sa tête qui se posait naturellement sur mon épaule alors qu'elle essayait de se calmer. 

J'ai eu l'impression de la retrouver, pas celle de ces derniers mois non mais ma Daisy que je connaissais adolescent, insouciante, drôle et sans oublier son regard qui pétillait alors qu'elle essuyait les larmes dans le coin de ses yeux. Je parle de cette facette-là, celle dont j'étais tomber amoureux et que je tombe encore amoureux aujourd'hui. Je ne sais pas si un jour j'arrêterais de l'aimer, j'en serais incapable, il suffit que je l'entende rire, que je la vois sourire, il suffit que je boive ses paroles alors que je l'écoute, que j'observe ses taches de rousseur qui sont tellement parfaites, que ses yeux verts m'hypnotisent pour que je retombe amoureux d'elle comme si c'était la première fois.

 Je crois que je tomberais amoureux d'elle des millions de fois encore et si c'est pour ressentir ce mal de ventre qui m'est devenu agréable chaque fois que je pose mes yeux sur elle, chaque fois que mon cœur bat tellement fort que j'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine. Si c'est pour l'entendre rire et savourer ce que me procure ce son à mes oreilles, comme un chant d'opéra, comme des milliers d'oiseaux qui volent vers leur liberté alors j'aimerais encore tomber amoureux d'elle, encore et toujours parce que je ne suis pas certain de pouvoir me passer d'elle un jour.

 Daisy est imprégnée dans tout mon être, elle s'est insinuée sous ma peau, dans mes veines, dans mon cœur jusqu'à rester ancrer dans mon âme comme une drogue dont je veux encore, que je veux imprégner en moi comme si c'était la première et dernière fois.

-Elle a besoin de temps Elijah, et puis tu ne peux pas vraiment lui en vouloir.

C'est Eugène qui me tire de mes pensées en plantant ses yeux dans les miens.

-Je sais, je ne lui en veux pas parce que toute cette situation est de ma faute. Je n'aurais jamais dû partir, j'aurais dû rester près d'elle.

-Même si tu es mon meilleur ami, je suis d'accord avec toi. Tu as bien merdé sur ce coup-là.

Eugène croise les bras et je me tourne totalement vers lui après avoir terminé d'essuyer les tasses.

-Qu'est-ce que je peux faire ?

Ma voix semble désespérer mais je m'en fous, je ferais n'importe quoi pour que Daisy se tourne vers moi, même devoir supporter ses parents tant qu'elle me revienne.

-Essaie de la reconquérir.

Je fronce les sourcils ne comprenant pas où il veut en venir.

-Quoi ?

Ma DestinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant