Ma Destinée

Chapitre 63

                                                                                         ELIJAH

C'est la première fois depuis mon départ pour la France qu'on me demande si je suis heureux, si ce que je fais me plaît, si c'est ce que je voulais. C'est la première fois qu'on se soucie de moi et la seule qui a était capable de me poser cette question, celle que j'avais besoin qu'on me pose, c'est ma dulcinée qui l'a fait.

Ses yeux verts me scrutent comme si elle cherchait une réponse dans mon regard et quand je lui souris tristement, ses beaux yeux s'arrondissent. Je n'ai pas besoin de parler pour qu'elle comprenne que je ne suis pas heureux, que j'ai fait la plus grosse erreur de ma vie pour la deuxième fois et c'est en train de me tuer à petit feu.

Eugène revient à ce moment-là et Daisy lui sourit de la manière dont elle sait si bien le faire et je me contente de retourner à mon repas devant moi, essayant de me retenir de prendre Daisy dans mes bras, de lui dire combien je suis reconnaissant qu'elle m'ait posé cette question même si je sais qu'elle doit me détester.

Nous sommes rentrés du restaurant, Eugène s'est immédiatement écroulé sur le canapé avant de se mettre à ronfler et j'ai regardais Daisy lui enlever ses chaussures avant de lui mettre une couverture. Elle est si attentionnée, tellement prévenante que je l'admire encore plus. Elle m'a donné une couverture avant de s'éloigner et de partir à l'étage.

J'ai attendu cinq minutes assis sur ce canapé alors que je ne pouvais pas me coucher, dormir sans lui avoir parler. Alors je me suis dirigeait à l'étage en trouvant sa porte de chambre ouverte, Daisy face à une commode alors qu'elle attachait ses cheveux roux en chignon désordonnée et je remarquais qu'elle portait un t-shirt et un short, mes yeux parcourait ses jambes magnifiques qui dans mon souvenir était si douces.

-Qu'est-ce que tu fais là ?

Je lève la tête vers Daisy qui s'est tourner face à moi et j'avance d'un pas lui demandant l'autorisation pour entrer, ce qu'elle accepte et je ne perds pas de temps pour m'approcher d'elle et la serrer dans mes bras. Mes mains entourent sa taille, mon menton repose sur sa tête mais elle essaie de me repousser.

-Merci.

A mes mots, elle cesse de se débattre et laisse ses bras retomber le long de son corps.

-Pourquoi ?

-De m'avoir demandé si j'étais heureux, merci de te soucier encore de moi.

Je ferme les yeux en respirant son odeur de vanille qui m'a tant manqué dont j'ai rêvé des milliers fois pour espérer apporter un peu de paix à mon cœur.

-Je me soucierais toujours toi, tu devrais le savoir.

-Mais tu me déteste.

Son corps se crispe mais elle pose enfin ses mains sur ma taille et je peux enfin respirer.

-Même si tu faisais la pire connerie de cette Terre, je me soucierais de toi.

-Je l'ai déjà faites cette connerie.

Elle ne répond pas mais j'ai besoin qu'elle l'entende, j'ai besoin qu'elle sache combien je regrette, combien je m'en veux de ne pas m'être contenter de ce que j'avais ici, combien je me déteste, combien je me hais de l'avoir fait souffrir encore une fois alors qu'elle ne méritait rien de tout ça.

-Je t'ai laisser tomber une seconde fois, c'est la pire connerie que j'ai pu faire. Une connerie qui me vaut que des regrets et de la douleur alors que je passe toutes ces journées sans toi à mes coter, c'est cette connerie là que j'ai fait de plus horrible.