Bolingo

CHAPITRE 40

************ BOLINGO *************

× NAYA ×

Nous descendons de la voiture. Il me tient la main.

Je peux pas l'en vouloir, il est trop doux, Jaaron de moi.

Nous monteons dans son appartement. Oui, il en a trouvé un, super rapidement. Nous y entrons.

Je me dirige vers la cuisine, regarde le frigo. Il est rempli, c'est parfait.

- Tu veux que je fasse quoi ?

JAARON : On peut faire du poulet avec riz ya bulayi.

- Comment ça " on " ?

JAARON : Je vais cuisiner aussi.

- Ok, on va voir ça.

Il me prête un pull à lui pour pas que je sente la nourriture avec ma belle blouse. C'est parti.

On commence par le poulet.

- Enleves bien, les salités !

JAARON : *rire* On dit saletés !

- Eza problème n'a yo te¹.

¹C'est ton probleme

JAARON : Liyah, j'arrive pas, c'est mort j'abandonne, je ferai autre chose.

- Même poulet c'est dure mais là ta situation est vraiment compliqué là. C'est pas grave je vais faire, moi même.

× JAARON ×

LIYAH : *rire* Ozo lela², bébé.

²Tu pleures

- Arretes de rire.* Sniff* ça pique, je pleure pas.

Vous l'aurez compris : je coupe des oignons pour le riz. Elle est morte de rire à me regarder couper les oignons.

Une fois ma torture fini, elle fait une sauce tomate puis verse le riz.

Ensuite, elle s'attaque au poulet. Juste la regarder comme ça, cuisiner, ça me ..... Ah, vous avez compris mais je maîtrise. Je prie trop pour que Dieu m'aide à tenir jusqu'au mariage.

- T'es déjà aller à Kinshasa ?

LIYAH : Oui, bien sur. J'ai fait kinshasa, lubumbashi, kisangani et muanda. Quand mon père était en vie, on y aller tous les étés. C'était bien.

Ses yeux s'émerveillent lorsqu'elle parle de ses souvenirs. Elle est encore plus belle.

- C'est pour ça que ton lingala est parfait.

LIYAH : C'est pour ça. Quand on allait là bas, pas de français. Surtout avec les oncles, tantes, et grands parents. Du coup, on a appris vite le lingala.

- Tu parles une autre langue du pays ?

LIYAH : Je comprends le tshiluba mais parler c'est compliqué.