Bolingo

CHAPITRE 50

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× JAARON ×

Elle entre encore dans la chambre.

Toujours des allers retours.

NAYA : Tes frères sont là.

Hein, de quoi elle me parle ?

- Comment ça ?

NAYA : Dayron et Tyron sont là.

- Pourquoi tu les as appelés ?

NAYA : C'est pas moi. Ils ont voulu venir voir leur frère. Est ce que c'est mal ?

- Je ne veux pas les voir.

NAYA : Arretes t'es bêtises. Je vais t'habiller et on va les voir.

- C'est juste parce que je les respecte.

Elle s'approche vers moi. Elle m'enlève mon t-shirt.

- Tu regardes quoi ?

NAYA : Le corps de mon mari.

Je lui lance un regard noir.

Mais elle continue à contempler mon torse. J'avoue que comment elle prend soin de moi, ça me fait de l'effet.

Elle m'aide à mettre une chemise et un pantalon.

Elle me pousse jusqu'au salon où mes freres sont stupéfaits de me voir dans cet état.

DAYRON : Bro, comment tu vas ?

- Ça va.

TYRON : Putain, ils disent quoi les docteurs ?

- Je dois beaucoup me reposer. Mais bientot je commence des séances de rééducation.

TYRON : Ça va coûter, tout ça. Bref, sinon, j'espère que t'es pas tout le temps dans cette chambre.

Naya me regarde. Je la regarde aussi. Elle me lance un regard en mode " t'as intérêt de tout dire".

- Pourquoi pas.

DAYRON : Mais arrête un peu. Tu peux plus marcher maintenant, mais ça veux pas dire que tu dois arrêter ta vie.

TYRON : Bah, oui. Le business, vos projets, tu les as mis en stand by ?

- Les gars, j'ai pas la tête à ça.

DAYRON : On sait que ça doit etre très dure. Mais tu dois continuer à vivre, mon gars.

- Facile à dire qu'à faire.

Un gros blanc s'installe tellement que ma phrase était froidement dite.

NAYA : Bon, venez manger, la table est prête.

On s'installe tous sur la grande table.

Naya s'installe à côté de moi.

Dayron et Tyron en face.

DAYRON : On dirait que t'as pas mangé depuis des années.

TYRON : Naya, c'est super bon. T'as de la chance Jaaron, d'avoir une femme comme elle.

DAYRON : Oh, oui, je confirme. Tu dois bien manger.

- Ouais.

Mes frères me font réaliser de la chance que j'ai d'avoir Naya à mes côtés.

Cet accident m'a tellement anéanti que je n'ai pas pris le temps de savoir ce que Naya ressentait aussi.

Malgré mon mauvais comportement, elle est restée à mes côtés.

Et même si j'ai dit qu'elle pouvait partir, je me rends compte que j'ai vraiment besoin d'elle.

Nous continuons la conversation avec mes frères. Dayron toujours aussi vif me fait rire. Ça faisait longtemps d'ailleurs.

Ils me parlent de tout et de rien.

DAYRON : C'était un plaisir.

TYRON : Ouais, vraiment on a bien profiter. Merci, Naya. Pour le plat et surtout, pour la façon dont tu prends soin de mon frère.

NAYA : De rien, c'est normal. C'est mon mari. On a dit dans les moments de joie et dans les moments difficiles.

TYRON : Tu es un tres bonne personne. Et Jaaron, ne gâches pas ça. J'allais dire, tenez, c'est un petit rien pour les soins. Ici, les soins c'est très cher donc prenez ça. Et ne refusez, c'est un ordre.

Il donne l'enveloppe à Naya. Puis s'en vont.

Elle ouvre l'enveloppe.

NAYA : Nzambe ! Tes frères sont d'une gentillesse.

- C'est tout le temps comme ça avec eux. J'ai jamais dit qu'on en avait besoin.

Elle me tend l'enveloppe. On peut compter environ 4 000 $.

C'est très gentil.

Je rends l'enveloppe à Naya. Et vais dans la chambre, toujours dans mon fauteuil roulant.

Ça continue toujours......

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Que Dieu vous bénisse !

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