Dépendance

Chapitre 7

Freya

Dans la nuit, ne trouvant pas le sommeil, je suis descendue dans la salle des archives, étudier le dossier confidentiel de ma victime.

Warren Stewart, âgé de trente-neuf ans. Il est le PDG d'une grande société internationale, touchant l'industrie du pétrole. Cet homme est apparu à de nombreuses reprises dans la presse à scandales. Allant d'une simple histoire de tromperie, à un blanchiment d'argent. Il aurait été condamné plus d'une fois, mais jusque-là son avocat lui a toujours évité la prison. Sans oublier toutes les affaires de corruption envers des magistrats.

Tout ceci ne m'intéresse pas. Et ce n'est pas la raison qui pousse mon client à vouloir l'éliminer. Warren est le commanditaire d'un acte pire que la mort, sur une mineure sans défense. Ce salaud court toujours, librement, dans les rues de New-York.

Sa proie, une fillette de huit ans, ne demandait qu'à vivre. Elle n'aurait jamais dû tomber sur ces monstres. Elle aurait dû vivre une vie paisible, rêvant probablement du prince charmant.

Ces ordures lui ont pris son innocence, mais aussi sa vie. Et pour ça, ils doivent mourir. Je mets un point d'honneur à les anéantir de mes propres mains.

- Mademoiselle Walker, vous avez étudié toute la journée. Annonce Joshua, le second de mon père. L'heure approche, êtes-vous prête ?

- Il faut que j'aille en salle d'armes.

Je me lève et ajuste mon chemisier noir. Il range le dossier à ma place, pour me faire gagner du temps dans mes préparations.

Quand j'entre dans la salle, mon regard se pose sur les différentes armes mises à dispositions. Je laisse courir mes doigts sur chacune d'entre elles, avant de prendre ma dague fétiche que je glisse dans l'étui, accroché à ma cuisse gauche.

Je saisis mon pistolet Beretta 92 A1 et l'enfonce dans mon holster. Je viens dissimuler toutes ces armes avec mon long manteau noir.

- Vous êtes prête ? Demande Arthur, appuyé contre l'encadrement de la porte.

- Oui, nous pouvons y aller.

Nous sortons tous les deux de la pièce. Inconsciemment, nos pas sont basés sur le même rythme que ceux de l'autre. Quand nous arrivons à côté de la berline noire, il m'ouvre la portière et sans perdre de temps, je m'y installe.

***

Arthur se gare sur un parking vide. Peu de temps s'écoule, quand des phares éclairent notre position.

- Votre partenaire pour la mission est arrivé.

- Je pensais être seule.

- Non. Monsieur Walker a été clair là-dessus, vous devez travailler en équipe.

Devant nous, une silhouette familière sort du véhicule. J'entrouvre à peine la vitre pour écouter la conversation entre l'objet de mes fantasmes et mon chauffeur.

- Mon partenaire ne sort pas ?

- Mademoiselle Walker, vous pouvez sortir.

La réaction de Logan, de la stupéfaction, à l'entente de mon nom de famille n'est pas surprenante. Tout le monde, sans exception, connaît ce nom et les prouesses que nous avons accomplies au fil des ans.

- S'il vous plaît, Mademoiselle Walker, accomplissez votre mission avec brio..

- Ne t'en fait pas, Arthur.

- Bon, allons-y. Plus vite nous éliminons ce fils de pute, plus vite nous pourrons rentrer. Ajoute Logan.

En s'éloignant des véhicules, le brun sort un pochon d'extasy. Il en prend deux et les avale rapidement.

- Tu en veux ? Me demande-t-il.

- Non, merci. J'en prendrais après le bain de sang que nous allons faire. Et ensuite, nous allons pouvoir nous amuser tous les deux. Répondis-je, en souriant.

- On s'amusera, beauté.

Nous arrivons à l'adresse que mon client m'a donnée. Il ouvre la porte en donnant un coup d'épaule dans celle-ci. Logan sort son arme et m'intime de faire la même chose.

- Ils sont sûrement à l'étage. Faisons très attention à ne pas nous faire tirer dessus. Chuchote le brun.

- Ce n'est pas mon premier meurtre, j'ai conscience du danger que nous encourons. Répondis-je, souriante.

En montant les escaliers, je retire le cran de sûreté, et m'assure que mon arme soit bien chargée. Nous finissons par rejoindre l'un des nombreux corridors de cette immense bâtisse. Lorsque nous arrivons devant un double battant, je fais signe à Logan d'ouvrir la porte, avant de pénétrer dans ce qui semble être un bureau.

- Comme c'est touchant de constater que l'on m'a envoyé des assassins. Ricane Warren.

L'homme face à nous, tient un cigare dans sa grosse main. Il est vêtu d'un costume noir. Et d'une montre hors de prix. Son petit air suffisant me tape sur les nerfs.

- Fais ta prière gros porc. Soufflais-je, entre mes dents.

Warren lève les mains en signe de capitulation, un sourire satisfait étire ses lèvres. Tandis que je lui vise sa tête avec mon arme. Mon doigt se positionne sur la gâchette avant de la presser. Ma balle vient se loger dans le crâne de ma victime. Il s'écroule lourdement sur le sol, se vidant de son sang.

- C'était beaucoup trop simple. Je doute réellement qu'il soit seul, alors restons sur nos gardes. Dit Logan.

J'acquiesce en gardant mon pistolet dans la main. Nous commençons à redescendre en regardant autour de nous, à la recherche d'hommes susceptibles de nous tuer.