Chapitre 25

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Freya

Un mois plus tard...:

Matthew Sanchez, le leader des Bloody Reapers est adossé contre son véhicule et esquisse un sourire en m'apercevant.

- Nous allons faire un détour avant de rejoindre L'Héroïne. M'annonce-t-il.

- Pas de souci. Réponds-je en montant dans la voiture. Que fais-tu sur le domaine Walker ?

- Nous devons discuter entre chefs.

- Je t'écoute.

En m'enfonçant convenablement dans le siège en cuir, je conserve un air impassible, attendant la suite. Il démarre et me lance le plus naturellement du monde :

- Fusionne ta famille avec mon gang.

- Pourquoi est-ce que je devrais faire ça ?

- Ta famille est crainte de tous. Avec les tiens, nous pourrions régner en maîtres sur tous les États-Unis.

- Les gens craignent les Walker pour nos actes barbares, démunis de bon sens. Soufflé-je. Je ne suis pas sûre qu'il s'agisse d'une bonne idée, Matthew...

Il serre le volant, rendant ses jointures blanchâtres. Personne n'avait jamais osé lui tenir tête ou refuser ses demandes. C'est une première pour lui...

- Vous êtes des criminels. Ma famille n'est pas comme vous...

Le chef des BR explose de rire sans lâcher la route des yeux.

- Certes. Vous êtes payés pour tuer des raclures. Mais imagine ce que nous pourrions accomplir en nous unissant. Réfléchis-y sérieusement, Freya. Dit-il. Logan est un criminel...

- Ne mélange pas le privé et le professionnel. Grondé-je, interrompant ce qu'il était en train de me dire.

Il recommence à rire en gardant un œil sur la route. De sa main libre, Matthew ouvre la boîte à gants et désigne le pochon que mon amant à sûrement dû laisser là pour moi.

- Tu es la première à me tenir tête. Ricane-t-il. J'ai conscience que ta blessure n'a pas eu le temps de cicatriser entièrement... Mais si ça dérape, je compte sur toi pour faire un massacre.

Sans perdre de temps, j'avale deux gélules d'extasy. L'effet est immédiat, détendant aussitôt tous les muscles de mon corps. J'en oublie cette foutue douleur que je ressens en permanence dans mon abdomen. C'est vraiment parfait.

J'attrape mon arme fétiche, - Uzi - un pistolet-mitrailleur développé en Israël. Je le munis d'un silencieux et attends que l'homme à mes côtés se gare.

- Prête ?

- Je suis venue au monde en étant prête !

Nous quittons simultanément le véhicule. Un immense bâtiment se dresse fièrement devant nous. Il possède plusieurs étages et fenêtres. Que sommes-nous venus faire ici ? À l'intérieur, mes talons hauts claquent sur le sol en marbre.

- Bordel, tu es bonne. S'écrit un connard en chaleur.

Il n'a pas le temps de me toucher... Je le coince contre le mur, le maintenant fermement avec une clé de bras. Ce porc est répugnant, sentant un mélange d'eau de toilette et de transpiration. Parfait pour donner envie de vomir...

Son épaule craque et il grogne de douleur. J'esquisse un sourire, satisfaite, de constater que je peux toujours me défendre.

- Chéri... Essaie de reposer tes sales pattes sur moi et je te ferais découvrir ce qu'est le véritable enfer.

Dépendance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant