Chapitre 21

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Freya

- Ma chérie... Rejoins-moi, tu as tellement souffert... Ne te bats plus.

Il m'attend, je ne peux pas l'abandonner.

- Ma fille, ma chérie, nous serons enfin réunis après tant d'années.

Cette douce voix, celle de ma mère résonne dans ma tête endolorie. Elle tourne en boucle comme un disque rayé.

Logan est ma source de bonheur, de chaleur permanente. Il fait battre mon cœur et pour la première fois depuis ma venue au monde, je me sens réellement vivante...

J'entends une nouvelle fois la voix de ma mère. Elle insiste pour que je la rejoigne. N'est-ce pas là un signe de démence ? Pourquoi veut-elle que je me résigne à vivre ? Une multitude de questions continue d'affluer dans mon esprit, accentuant le mal-être dans mon crâne déjà douloureux.

En sentant une secousse et une pression constante sur mon abdomen, j'ouvre péniblement les paupières et cligne plusieurs fois des yeux pour m'habituer à cette luminosité qui agresse mes rétines.

- Je suis content de vous revoir, Mademoiselle Walker. Dit Arthur.

- Où est-il ?

- Sur le port avec les Bloody Reapers et vos hommes.

Il me dépose délicatement sur le siège passager de son véhicule. Ce dernier reste silencieux et s'assoit par terre, fermant les yeux pour baigner son visage des rayons du soleil.

- Retirez-vous cette idée de la tête. S'exclame-t-il en me regardant. Vous n'êtes pas suicidaire...

- Je me contrefiche de mon état ou de cette stupide blessure ! JE N'AI RIEN À FAIRE ICI ALORS QU'IL PEUT MOURIR LÀ-BAS ! Hurlé-je, furieuse qu'il m'empêche de faire mon travail.

- Arrêtez de ne penser qu'à lui. Ils se battent pour défendre votre honneur. Des hommes meurent pour vous venger ! Vous allez gentiment rester assise sur ce siège et patienter, Mademoiselle Walker.

Le brun s'allume une cigarette en plongeant son regard dans le mien. Il recrache ensuite la fumée par le nez en se passant une main dans les cheveux.

- Je suis plus jeune que toi, Arthur. Cesse de me vouvoyer et de m'appeler « Mademoiselle ».

- Vous êtes ma patronne, Mademoiselle. Répond-il en esquissant un sourire malicieux. Mais si c'est ce que tu souhaites, j'obéis aux ordres.

On se sourit mutuellement, redonnant vie à cette vieille complicité que nous avions d'antan. Il met sa cigarette dans ma bouche pour me faire fumer pendant qu'il vérifie les dégâts de la balle sur mon épiderme hâlé.

- En arrivant, je pensais que tu étais morte... Commence-t-il en faisant son inspection, m'arrachant un grognement de douleur. Il t'a mise dans mes bras. Alors ne fous pas ses projets en l'air.

Je l'observe en me répétant qu'il ne s'agit pas seulement de mon chauffeur. Il a été engagé par mon père pour ses compétences des tirs à longue distance. Arthur est avant tout un tireur d'élite, un assassin entraîné et qualifié pour me protéger.

Dépendance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant