Chapitre 5

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Freya

Mon premier réflexe en ouvrant les yeux, c'est de visualiser la tenue idéale pour ce soir. Aussi fou que cela puisse paraître, je veux être sa drogue. Hanter ses pensées, jour et nuit. Il me faut donc une robe sexy. Quelque chose qu'il pourrait toutefois m'enlever facilement.

En allant jusqu'à mon dressing, je m'arrête devant l'énorme miroir accroché au mur. Nue, j'observe minutieusement mon corps et ses cicatrices. Ces petites marques blanches sont très visibles sur ma peau hâlée, me rappelant sans cesse ce qu'est réellement ma vie. Celle d'une tueuse. D'un monstre, détruisant celle des autres.

Je sors de mes pensées. Et saisis ma lingerie en dentelle noire, ainsi qu'une robe de la même couleur, fendue jusqu'en haut de ma cuisse gauche. Puis, sans perdre de temps, je me dirige dans ma salle de bain privée. Mes affaires soigneusement déposées sur la commode de la pièce, j'allume l'eau et attends patiemment qu'elle devienne chaude.

La buée s'élève rapidement dans la pièce. Mes muscles ankylosés se détendent peu à peu et un léger gémissement de satisfaction franchit mes lèvres, lorsque mon corps entre en contact avec la chaleur de l'eau. Je pose mes mains sur la faïence de la douche et baisse la tête, les yeux fermés pour savourer cet instant de détente.

Je m'active à faire ma toilette. Le temps n'est pas ce qu'il me manque, mais j'aimerais vraiment éviter de croiser mon père. L'entendre se plaindre de mon comportement n'est pas ce qui m'enchante le plus. Alors autant faire vite afin de l'éviter.

***

- Mademoiselle Walker, vous ne devriez pas retourner dans ce club. Dit le premier gorille. Les personnes qui le fréquentent sont les concurrents de votre père.

- Il me semble que vous n'avez pas votre mot à dire. Répondis-je, froidement.

- Nous sommes dans l'obligation de rester avec vous. S'ils apprennent qui vous êtes, vous pouvez devenir une cible facile. Ajoute le second.

En soupirant, et las de toujours devoir me justifier sur mes actions, je relève légèrement le bas de ma robe pour montrer les armes accrochées sur le haut de mes cuisses.

- Je peux me défendre seule. Je vous congédie pour le reste de la nuit.

Arthur sourit. Ses orbes marron foncé détaillent mes courbes, pendant que je discute avec mes gardes du corps.

Dans la berline noire, assise sur la banquette arrière, mon regard se perd sur le paysage qui défile à toute vitesse à travers la vitre du véhicule. La conversation avec ces deux imbéciles de gorilles me revient en mémoire, et un soupire d'agacement quitte mes lèvres.

Le brun se gare devant le club. Il sort de la voiture et m'ouvre la portière. Un sourire aguicheur orne ses lèvres et m'aide à sortir en me tendant sa main droite.

En le remerciant vaguement, j'entre dans l'établissement du nom de " L'Héroïne " et cherche directement le second des Bloody Reapers des yeux.

- Tu es revenu, ma beauté. Murmure-t-il, à mon oreille.

Logan se met face à moi, un sourire resplendissant aux lèvres. Sa main droite trouve refuge aux creux de mes reins, m'invitant à le suivre jusqu'au coin V.I.P. où sont tous les membres de son gang. Ils nous regardent un court instant, puis recommencent à bavarder sans se soucier de ma présence.

Je m'installe dans un fauteuil en cuir rouge, en croisant les jambes. Le brun plonge sa main dans la poche intérieure de sa veste. Il en sort un pochon contenant de la poudre blanche. De la cocaïne. D'une main de maître, il trace deux rails sur la table basse en verre. Logan prend un billet de cent dollars et l'enroule sans plus attendre. Avant de se l'enfoncer dans la narine en bouchant l'autre pour aspirer la drogue. Puis, il répète le même geste, mais cette fois-ci de l'autre côté.

Le second des Bloody Reapers me tend le billet et je reproduis les mêmes gestes que lui. Tandis qu'il s'essuie le nez et qu'il enchaîne sur deux shots de vodka.

Cette soirée ne tourne qu'autour de la drogue et de l'alcool qui coule à flot. Par moment, le beau brun ténébreux m'emmène sur la piste de danse. Nous dansons ensemble. Je passe un agréable moment en sa compagnie.

Nous retournons auprès des autres qui continuent de boire. Ils nous servent encore et encore des shots d'alcool, toujours en s'assurant que nos verres restent pleins.

Finalement, après un nombre incalculable de verres, nous reprenons chacun des rails de coke. Puis, sans que je ne m'y attende, Logan attrape fermement ma main et m'entraîne en direction de l'ascenseur. Devant celui-ci, alors qu'il a appuyé sur le bouton pour le faire descendre au rez-de-chaussée. Il se penche légèrement sur moi, m'enivrant de son odeur boisée et écrase sauvagement ses lèvres contre les miennes.

- Nous allons voir, si tu as réellement retenu mon prénom, beauté. Dit-il, d'une voix rauque, terriblement sexy.

Je lui souris et l'attire contre moi. Nous nous embrassons une nouvelle fois, et sans rompre le baiser, nous entrons dans la cage métallique lorsque les portes s'ouvrent.

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