Chapitre 1

193 16 9
                                    

Freya

Assise dans cette limousine, mon regard se pose sur la dague accrochée sur le haut de ma cuisse gauche. Ma soirée doit se dérouler dans une boîte de nuit. Pas n'importe laquelle, celle-ci est réputée pour accueillir les Bloody Reapers. Il s'agit d'une organisation criminelle recherchée dans tous les États-Unis pour leurs méfaits : le jeu, la fraude, la prostitution et le meurtre.

La limousine finit sa course devant l'entrée du bâtiment où " L'Héroïne " est inscrit sur la façade avant.

Mon chauffeur ouvre la portière. Il se poste devant et me tend sa main pour m'aider à sortir du véhicule. Je lui adresse un sourire, puis réajuste ma robe rouge qui révèle un peu trop de mes cuisses.

Je passe devant la file d'attente en faisant volontairement claquer mes talons hauts sur le bitume. Le vigile se décale en souriant pour me laisser entrer dans ce lieu de débauche.

La boîte de nuit est déjà remplie de monde. J'analyse minutieusement chaque détail de cette immense pièce principale. L'alcool coule à flot, la drogue circule et les gens dansent à un rythme effréné. Tandis que d'autres, restent assis, profitant du spectacle que donnent certaines filles à moitié nues.

Je me fraie un chemin jusqu'au bar, puis attire l'attention du barman en levant la main. Le jeune homme s'approche, un shaker dans les mains et se penche sur le comptoir pour entendre ma commande.

- Une vodka-cerise, s'il vous plaît. Dis-je suffisamment fort pour être sûre qu'il ait entendu.

Il acquiesce et se met à préparer ma boisson. Le barman écrit quelque chose sur une feuille qu'il glisse vers moi.

" Cadeau de la maison, ma jolie. "

En souriant, je m'installe sur l'un des nombreux tabourets disposés devant le bar, éclairé par des leds rouges. Maintenant que le verre est en ma possession, je regarde toute la salle à la recherche des membres des Bloody Reapers. Mon regard s'arrête sur leur leader, Matthew Sanchez.

À ses côtés, immobile, se tient un homme d'assez grande taille. Ses cheveux bruns désordonnés lui retombent négligemment sur le front. Une cicatrice traverse la moitié de son visage. Le costume qu'il porte est bleu foncé ou peut-être noir, compliqué à savoir avec cette lumière tamisée. Je ne mets vraiment pas longtemps à repérer le tatouage d'appartenance se situant sur son avant-bras droit.

Descendant mon verre cul-sec, je me lève pour rejoindre la foule et commencer à danser. Soudainement, un torse musclé s'appuie contre mon dos. Je baisse les yeux par automatisme sur l'avant-bras qui longe mon corps. Inutile d'être un génie pour savoir qui se tient derrière moi.

Il me retourne brusquement pour lui faire face. Je me perds dans ses iris bleues. Elles sont tellement envoûtantes. Le brun glisse sa main dans le creux de mes reins pour me rapprocher au maximum de son torse.

Par je ne sais quel miracle, je parviens à détacher mon regard du sien. J'examine son torse avec beaucoup d'attention. Le tissu fin de sa chemise est légèrement transparent, pour mon plus grand bonheur. Quelle délicieuse musculature.

L'homme se baisse à la hauteur de mon oreille et je le sens sourire contre celle-ci. Son odeur m'enivre aussitôt et son souffle chaud me fait frissonner.

- Qu'est-ce qu'une femme aussi belle que toi, fait toute seule ? Demande-t-il, d'une voix rauque.

Le beau brun ténébreux pose ses mains sur mes hanches, lorsque je me retourne pour me déhancher sous son regard brûlant. Je me frotte contre son entrejambe en suivant le rythme de la musique.

La chanson terminée, il m'entraîne dans le coin V.I.P auprès des autres membres de son gang. Ils me scrutent des pieds à la tête, insistant particulièrement sur la naissance de ma poitrine.

Je suis tirée en direction d'un coin isolé. L'homme m'invite à m'asseoir sur un siège en cuir noir. Devant moi, au centre de ces nombreux sièges, une table basse en verre est mise à disposition où l'on trouve diverses bouteilles d'alcools hors de prix disposées sur la surface du meuble. Parmi ses nombreuses boissons, soigneusement cachée, une multitude de drogues en tout genre apparaît sous mes yeux.

Il désigne d'un mouvement de tête l'héroïne à côté d'une seringue. Le brun relève complètement la manche de sa chemise, et plante l'aiguille dans son bras.

Je le regarde faire en silence. Maintenant que la dose est dans son organisme, l'interessé me demande l'autorisation d'un simple regard.

Hésitante, j'acquiesce en souriant. Il change de seringue et saisit mon bras. L'aiguille rentre lentement dans ma peau. Lorsqu'il sourit à son tour, la drogue se trouve déjà dans mon corps.

Dépendance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant