Dépendance

Chapitre 13

Logan

J'esquisse un sourire narquois en dévisageant le cadet Harris. Il me lance un regard haineux et n'obtient qu'une pression supplémentaire contre son front en échange.

- Logan, range ton arme. M'ordonne Matthew.

Obéissant à son ordre, je remets le cran de sûreté de l'arme à feu et la glisse aussitôt dans mon holster. J'observe Freya qui analyse chacun des faits et gestes des membres de mon gang. Celle-ci semble ailleurs. Est-elle en train de réfléchir à la situation ?

- J'aimerais te poser une question. Dit Klaus à la jeune femme.

- Oui ?

- Est-ce que tu seras apte à éliminer les membres de ta famille ?

- C'est la seule chose qui te préoccupe ? Répond-elle en rigolant. Les accidents sont vite arrivés, tu sais ?

- Je l'aime beaucoup. S'écrit Ezra, hilare.

- Fais attention à ce que tu dis. Le drogué est susceptible de te faire sauter la cervelle. Ajoute Asher.

L'aîné Harris m'adresse un sourire que je lui rends. Dans la foulée, j'ouvre mon pochon d'extasy et avale de gélules. Je le tends ensuite à la jeune femme qui se sert à son tour.

- Ils se sont bien trouvés tous les deux. Des drogués et des psychopathes. Soupire Kol.

Le téléphone de Freya sonne. Elle saisit l'appareil, regarde qui l'appelle et décroche en mettant le haut-parleur.

- Petite traînée, tu ne pourras pas toujours te cacher derrière les membres des Bloody Reapers. Crache son interlocuteur.

- Ça tombe bien, je n'ai pas l'intention de me cacher derrière eux.

- Si ce que tu affirmes est vrai, venez sur la place de l'ancienne église.

- Je vois que tu n'as pas pris ma menace au sérieux. Nous allons donc régler cette histoire de guerre une bonne fois pour toutes.

La brune raccroche et pose son cellulaire sur la table basse. Freya avale ensuite deux gélules supplémentaires et enchaîne sur un verre de vodka pur.

- Je me charge personnellement de mon père.

Nous acceptons d'un « oui » collectif. Mes camarades finissent de s'équiper et je vérifie une dernière fois que mon arme soit chargée.

***

En arrivant sur la place de l'ancienne église, mon regard se pose sur tous ces véhicules garés. Devant, des hommes vêtus de costumes noirs et à la tête de ce petit groupe se trouve Monsieur Walker, le père de Freya. Nous descendons simultanément de nos voitures respectives, arme en main. La brune prend ma main et je souris en lui enfonçant deux gélules dans la bouche, sous le regard haineux de son géniteur.

- Une traînée, une droguée et une psychopathe. Voilà ce que tu es devenue depuis la mort de ta mère. Crache Monsieur Walker.

- La mort de ma mère ? Répète la brune, ahurie. Tu l'as assassinée, parce qu'elle a refusé de me tuer !

- J'aurais dû le faire à sa place.

- Tu aurais dû. Dit-elle en s'allumant une cigarette.

Elle relâche ma main, puis s'éloigne de moi. Freya vise son père en marchant dans sa direction. Mais rapidement, celle-ci est prise pour cible par l'un des hommes de Walker. Je n'ai pas le temps de réagir que l'homme déjà est mort, une dague plantée dans sa boîte crânienne.

Une vraie tueuse, ma beauté..

- Tu n'es qu'un monstre.

- À qui la faute ? Le diable ne peut qu'élever un monstre. Explose-t-elle de rire.

- Madame et messieurs, ouvrons les hostilités. Annonçais-je, le sourire aux lèvres.

J'effectue une révérence en rigolant, attendant d'obtenir les ordres de Matthew. Il m'observe, le sourire aux lèvres et acquiesce. Les coups de feu partent dans tous les sens, le sang coule à flot sur le bitume. Et les cadavres s'entassent à perte de vue. Des cris de douleur résonnent dans les environs à mesure que les projectiles se logent dans le corps de nos victimes.

L'objet de mes fantasmes s'éloigne un peu plus de nous. Elle cherche le chef de sa famille en évitant tant bien que mal les balles qui fusent dans tous les sens. Je lui lance un « Sois prudente, ma beauté. » et reçois un sourire en réponse de sa part.

Je tue sans hésitation. L'hémoglobine de mes victimes me gicle dessus, tachant ma chemise blanche de ce liquide écarlate. Un énième coup de feu retentit dans l'air, accompagné du rire de Freya.

- Ma beauté, tue-le !

- Tu as pervertis ma fille, salaud !

- Votre fille l'était déjà. Il s'agirait de s'en rendre compte, Monsieur Walker. Répond Ezra, hilare.

Son père nous regarde à tour de rôle, implorant silencieusement que quelqu'un lui vienne en aide. Malheureusement, personne ne bouge. Ce chef de pacotille lève les yeux en direction de sa fille, tentant de l'amadouer alors qu'elle est sur le point de l'abattre.

- Vas-y bute-le, ma jolie. J'en ai marre d'attendre. S'écrit Asher.

- Tu veux crever, Harris ? Grognais-je.

- Notre second est jaloux, c'est mignon. Ricane Klaus.

- Il a enfin trouvé une fille à la hauteur de sa folie. Nous ne pouvons rien dire. Sourit Kol.

Pendant que j'écoute les autres parler de la brune et moi, mes orbes bleus se posent sur elle qui vise son père.

- Une dernière parole ?