Dépendance

Chapitre 6

Freya

Dans la chambre, je prends mon temps pour observer la pièce. Celle-ci dispose d'un lit à baldaquin en son centre, et d'une porte menant sûrement à la salle de bain. L'étage où nous sommes, nous permet de voir une grande partie de la ville, grâce aux immenses baies vitrées.

Je m'assois sur le lit et mon regard se pose automatiquement sur le beau brun ténébreux.

- J'ai l'intention de te garder une grande partie de la nuit, beauté. Annonce-t-il. Mets-toi à l'aise.

Logan plonge son regard dans le mien en se mordant la lèvre inférieure. Je me déshabille entièrement, lentement, tout en m'assurant que la totalité de mes armes reste dissimulée. À son tour, sans rompre le contact visuel, Logan retire un à un tous ses vêtements.

Cet homme est beau comme un dieu.

D'une démarche affreusement lente, il s'approche de moi. Ses mains tatouées attrapent fermement mes cuisses et les écartent brusquement. Tandis qu'il s'humecte les lèvres, Logan se met à genoux devant moi.

Sans perdre de temps, son index glisse délicatement le long de ma fente humide. Je rejette la tête en arrière et ferme les yeux, baissant automatiquement ma garde. Son souffle chaud s'abat sur mon clitoris, me faisant aussitôt frissonner. Sa tête trouve refuge entre mes cuisses, promenant sa langue sur mon sexe et un premier gémissement résonne dans la chambre.

Mes doigts se glissent dans ses cheveux désordonnés. Et je le sens sourire contre ma féminité. Logan est doué avec sa langue. Il le sait et il en joue contre moi.

- Je pourrais facilement devenir accro à toi. Réussis-je à prononcer entre deux gémissements. S'il te plaît Logan, continue.

- Il semblerait que tu le sois déjà, ma beauté. Répond-il, d'une voix suave. Tes désirs sont des ordres.

Je n'ai plus les mots pour décrire ce que je ressens. C'est tellement addictif. Bien plus que toutes ces drogues.

Lorsqu'une vague d'orgasmes saccadés m'envahit, une lueur de fierté traverse ses magnifiques iris bleues. Je l'oblige à s'asseoir à son tour sur le lit et me place directement à genoux, entre ses jambes.

En observant attentivement ses réactions, j'effectue à l'aide de ma main, un mouvement de va-et-vient sur sa verge. Il ne me quitte pas des yeux et grogne ouvertement lorsque je le prends en bouche. Logan empoigne brusquement mes cheveux, m'indiquant le rythme à suivre dans cette fellation qu'il attendait tant.

Il gémit quand son sexe atteint le fond de ma gorge. Ou encore lorsque ma langue caresse sa longueur, titillant le bout à chaque fois. Ma main s'occupe de la partie qui n'entre pas dans ma bouche, et j'accélère en le regardant dans les yeux.

- Tu suces tellement bien, bordel !

J'esquisse un sourire contre sa masculinité et continue de le satisfaire. Ma main libre touche ses abdos, et je sens tous ses muscles se contracter. Signe qu'il est proche de sa délivrance. Je m'active aussi vite que possible et dans un long râle de bien-être, il éjacule dans ma bouche.

Pour lui faire plaisir, j'avale sa semence. Je m'essuie les lèvres avec mon pouce, et me relève.

Il saisit mes hanches, afin de me rapprocher au maximum de son torse musclé et tatoué. Et m'embrasse avec beaucoup de passion. Après ça, il m'ordonne de me mettre à quatre pattes sur le lit. Puis, Logan m'administre une bonne fessée en se plaçant à genoux, derrière moi.

Le brun frotte son gland contre la commissure humide de mon sexe. Il est d'humeur joueuse. Voulant me faire languir, me faire perdre patience. Logan rigole quand je commence à râler en remuant mes fesses devant lui, me valant une nouvelle fessée. Il m'attrape brusquement par les hanches, enfonçant ses doigts dans ma chair. Puis, me pénètre violemment en grognant.

Il bouge à un rythme effréné. Me faire du bien est la seule chose qui l'anime. Logan ne réfléchit plus, ne pense plus. Son but est de me faire perdre la tête. Me rendre dépendante de lui. Accro à lui, même. Il ne cherche qu'à m'envoyer au septième ciel.

Sa manière de bouger est presque sauvage. Il n'est qu'une bête de sexe. Logan bloque mes bras dans le dos, d'une main. Et celle qui est libre m'attrape fermement par la gorge, sans interrompre ses coups de reins.

Mes gémissements sont accompagnés de ses grognements. Nos peaux claquent violemment l'une contre l'autre. Il finit par trouver mon point sensible et ricane lorsqu'un cri aigu franchit mes lèvres.

Je me cambre davantage, et explose brusquement en hurlant son prénom. L'intéressé réduit peu à peu la vitesse en se rendant compte que j'ai atteint mon paroxysme. Bien qu'il soit plus lent dans ses mouvements, il conserve un rythme régulier, ne voulant pas nous faire redescendre de suite de notre petit nuage de bien-être.

Logan donne encore quelques coups de reins et se déverse en moi. Haletant et couvert de sueur, il me relâche avec délicatesse. N'étant plus tenue, je m'écroule à bout de forces sur le lit. Logan se laisse à son tour, tomber. Pour ne pas m'écraser, il roule aussitôt sur le côté.

Nous restons allongés un petit moment, avant qu'il ne m'indique la salle de bain. J'attrape rapidement mes vêtements. Voyant que je chancelle par moment, il se précipite vers moi pour me venir en aide.

Dans la pièce, il allume la lumière et ouvre l'eau. Logan attend un peu qu'elle devienne chaude et me fait entrer sous la douche. On se lave rapidement. Pour ensuite, nous sécher et nous rhabiller.

Une fois prêts, nous sortons de la chambre et marchons jusqu'à l'ascenseur. En entrant dans la cage métallique, personne ne parle. La descente s'effectue donc dans un profond silence. Et quand les portes s'ouvrent au rez-de-chaussée, je lui souris.

- Au plaisir de te revoir, beauté. Dit-il, en souriant.

Je souris une fois encore, et quitte le club pour rejoindre Arthur. Il m'ouvre directement la portière.

***

En arrivant au manoir, alors que je me précipite pour rejoindre ma chambre, je soupire en voyant le second de mon père marcher dans ma direction.

- Mademoiselle Walker, votre père vous demande dans son bureau.

- Bien.

Je souffle bruyamment. Et d'une démarche nonchalante, en faisant volontairement claquer mes talons hauts sur le sol, j'entre dans la pièce.

- Père.

- Assieds-toi Freya. M'ordonne mon géniteur. Nous devons discuter de ta mission qui aura lieu demain soir.

Je tire la chaise, pour m'y asseoir. Puis, tout en l'écoutant parler, je croise les jambes.

- Un client habituel t'a engagée pour éliminer cette personne. Dit-il, en glissant une photo de ma victime sur le bureau. Il s'agit d'un très gros contrat. Je compte sur ton professionnalisme pour effectuer ce meurtre.

J'étudie attentivement le visage de ma cible.

- N'oublie pas de mettre une tenue plus couverte.

- Mes tenues sont parfaites. Répondis-je, froidement.

- Tu es une tueuse et non une prostituée. Alors aies l'obligeance de porter quelque chose aillant un peu plus de tissus. Tu peux disposer maintenant.

C'est en étant furieuse, que je quitte la pièce. Il a beau être mon père, je ne tolère aucunement sa manière de parler. Je me précipite dans ma chambre, où je retire ma robe pour ensuite aller me coucher.