Aithne
Camouflée dans la pénombre, j'inspectais les alentours de l'un des nombreux villages du continent, Amorcia, proche de la base militaire des soldats de première classe. Le vent me caressait doucement le visage et l'horizon s'assombrissait à vue d'œil. Les derniers habitants pressaient le pas jusqu'à leur maison et les lumières s'éteignaient laissant le froid pour toute compagnie.
Plusieurs cas d'agressions par des monstres de type D ont été recensé en ce lieu, et cinq autres contrées voisines, à l'origine d'un climat d'anxiété et d'insécurité. Mon supérieur m'a donc chargé avec mon équipe de faire le ménage. Affectés de part et d'autres des environs, seul notre lien me permettait de communiquer avec eux. Me voici alors perchée sur un arbre de plusieurs mètres, en attente d'un quelconque éclat de nos parias.
L'ondulation soudaine du vent se modulant sous une forme en partie humaine m'arracha un sourire satisfait. La partie allait enfin commencée. Leur démarche désorganisée et leur « messe basse » peu discrète donnait à la scène l'allure d'un sketch. Je roulais des yeux d'exaspération.
Des imbéciles heureux pareils à l'origine de tout ce remue-ménage ; j'aurais tout vu.
Les piètres acteurs ne se décourageaient pourtant pas et continuaient leur manège visiblement fier de leur supercherie.
Ouais, j'en avais vu des cons, mais eux dépasse tout ce qui est possible.
A quelques dizaines de mètres de mon lieu de surveillance, leur soudain empressement fut mon top départ pour entrer en scène.
Je bondis de mon abri avec légèreté, me retrouvant face aux étranges personnages. Je distinguais à présent une vingtaine de silhouette. Leur aura plutôt faible individuellement devenait conséquente, une fois réunie. C'est étrange... Très peu d'espèces du continent, voire aucune agissent en communauté.
Leurs coups furtifs, sans réelle précision me rappelait un groupe provenant de la nation du froid... Oh, j'avais le mot sur le bout de la langue ! Enfin peu importait, pour l'heure il fallait qu'il dégage rapidement de ce coin habité.
De doux frissons d'excitation m'envahissaient déjà, lorsqu'une dizaine d'entre eux se jetèrent sur mes côtes à l'unisson. Esquivant allègrement leurs parades, mon attention se portait principalement sur leurs confrères qui encerclaient mon lieu de protection.
Une chose que je ne pouvais leur enlever, c'était leur énergie débordante. Malheureusement pour eux, je détestais perdre du temps et par-dessus tout les emmerdeurs.
Dans un twist puissant, je balayais ardemment le groupe de têtes brûlés qui ne tardèrent cependant pas à se relever. Du coin de l'œil, le reste du groupe se rapprochaient du village plongé dans un calme olympien.
M'inclinant légèrement vers l'arrière afin d'éviter une volée de griffes sur mon visage, je frappais mon poing avec hargne contre les herbes hautes et jaunâtres qui entouraient le village. De mes mains s'échappèrent ; un feu brute et agressif tout en longueur. Puissant, il s'élevait en verticale épousant presque les barrières peu solides du bourg ; éliminant alors l'étendue des ennemis, à quelque chose prêt.
Perturbés, les ahuris me faisant face, à l'origine si agressifs, ne bougèrent quelques secondes. Inattention qui leur valurent de rôtir dans mes flammes à leur tour. Je me relevais et m'approchais alors furtivement du reste des sauvages, visiblement déjà touchés par la force de mon attaque.
La lumière émise par mes flammes, m'offraient enfin une vue d'ensemble et plus concrète de leur physique. L'incompréhension devait se lire sur mon visage puisqu'elles se ruèrent sur moi, sûrement persuadés d'une quelconque ouverture.
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Masters : l'éveil des dominants
FantasyUn monde magique peuplé des créatures les plus fantastiques, atypiques noyaux d'un équilibre solide s'écroule. L'humanité a cédé à ses intincts les plus destructeurs et le temps s'écoule dans un rythme impitoyable. Pourtant, six espoirs naissent des...