Chapitre 5 : La début ou la fin ?

49 3 15
                                    

Aithne

La tête posée sur mon coussin de fortune, des pensées les plus intrusives les unes que les autres fusaient de plus belle. Transportée par mes émotions, mon corps n'était qu'un outil de torture qui marquait d'une pointe de fer mes doutes.

L'anxiété tordait mon estomac et me donnait la nausée. Comment étais-ce possible? Je voulais simplement me libérer de leurs moeurs putrides et du regard des autres... Je souhaitais exister au-delà de mes pouvoirs.

Nous étions juste passer d'anomalie à éviter et à humilier, de nuisibles à détruire.

Le terme "pantin" nous fustigeait honteusement... Je serrais mon crâne à presque m'arracher des mèches de front. Me l'avouer me couvait d'un voile disgracieux, mais ronger mon frein ne me semblait pas pour autant une possibilité.

Sors de ta tête, merde !

Des effusions de voix me tirèrent brusquement de ma torpeur. La voix de Silas résonnait dans la maison. Je pressais le pas et descendis compulsivement les marches des escaliers. Je sentis la présence de Joyce et Ruri.

Je remarquais ensuite une lettre dans un état déplorable dans les mains de Connal. Nonchalamment, je sillonnais la maigre pièce à vivre et l'arrachai presque des mains de mon ami.  Le tampon officiel de l'armée peint de rouge ne laissait aucun doute sur le contenu du courrier.

Cependant l'angoisse qui me prenait aux tripes agissait sur tout mon corps et m'empêchait d'entreprendre quoique ce soit. Résignée, je tendis le papier à Joyce qui le lit d'une traite.

- On part dans deux jours, conclut t-elle le ton grave.

La respiration haletante, je détaillais chacun de mes compagnons le regard grave.

- On peut pas rester là, affirma Silas le front plissé.

- Ah oui et suivre une bande de tocards dirigé par un sénile te paraît plus sûre. On ne connaît rien de ces gens ! Cela se trouve, ils sont de mèches avec les plus grands, s'écria Joyce.

Un silence de plusieurs secondes suivit ces paroles, logiques mais lourdes à entendre.

- On ne peut pas juste quitter le pays, notais-je. Si on est fiché, on va galérer à circuler alors en partir, relevais-je. Et puis pour faire quoi après ? Se faire suivre prendre en traître par la gonzesse ?

Je pris une pause fixant la feuille blanche au coin de la table.

- Ou se faire traquer par des Golems ? finis-je.

- Certes, mais prendre le risque de suivre des inconnus n''est pasplus gros que de simplement suivre les militaires, poursuivit Connal.

- On est au pied du mur, déclara Silas. Peu importe, notre décision on n'a pas d'autres choix que de se mouiller.

- Ils ont autant besoin de nous, appuya Kaël. Nous avoir avec eux est indispensable à leur suivie maintenant.

- Tu parles, revendiqua Ruri. S'ils sont arrivés comme des fleurs, ils peuvent repartir sans problème.

- Oh, mais ils ont trop besoin de nous pour cela, affirma Kaël.

- Mais ça ne vous paraît pas étrange qu'il revendique devant des forces militaires leur statut de clandestin et devant l'Equipe Fallon la mascotte de ses terres, s'interrogea Joyce.

- Ils n'ont aucune idée du réel statut des Fallons, continuais-je simplement

- Ils ont été présent avant nous, cela ne peut être que de la comédie! revendiqua Joyce.

Masters : l'éveil des dominantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant