Echec Et Mat - Armin X Reader [EN PAUSE]

CHAPITRE 17

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🌹🥀

Nous étions rentrés aux alentours de 13h après nous être assurés que le relais avait été prit par les équipes de secours et de la police locale.

Je n'avais plus laissé filtrer un seul mot depuis notre départ du lycée ravagé par la fusillade.

Mon être entier était secoué par la violence de ce que nous venions d'affronter.

Nous qui sortions seulement de l'Académie, nous avions été confronté à une des pires interventions que le SBI pouvait rencontrer.

A vrai dire, sur le chemin du retour, personne ne pipait mot.

Je gardais la tête baissée pour éviter de croiser le regard de qui que ce soit.

Je tortillais nerveusement mes bandages qui avaient été enroulés à la hâte autour de mes mains par Hange dont j'avais découvert les compétences d'infirmière improvisée.

La tension palpable flottait dans l'habitacle du véhicule à la manière d'un brouillard si épais qu'on pouvait à peine deviner la présence des autres.

Un conflit intérieur m'animait ou plutôt devrais-je dire un guerre ne laissant derrière elle que le chaos.

La douleur physique n'avait d'égal que la douleur psychologique.

Je devais admettre que l'accablement qui m'habitait avait plusieurs sources.

D'un côté, le traumatisme de l'intervention en lui-même me brisait mais de l'autre côté, l'absence d'Armin dans les minutes même qui suivirent la fin du carnage m'infligeait une douleur insoutenable.

Il était aisé de comprendre qu'il n'avait pas pu être présent rapidement en raison même du contexte mais lorsque j'avais croisé son regard empli de colère et que, contre toute attente, il m'avait délibérément tourné le dos, ça je ne pouvais pas l'assimiler.

Le fardeau des émotions de cette matinée s'accroissait en moi sans que je ne puisse avoir un quelconque contrôle dessus.

J'étais dans une colère noire contre Armin parce que je me sentais abandonnée.

J'aimerais comprendre la raison de cette soudaine hostilité envers moi, hostilité que je n'avais jamais connue chez lui.

Il était toujours quelqu'un de si doux, compréhensif mais par-dessus tout ouvert au dialogue.

La voix grave de notre supérieur hiérarchique me sortit de ma liturgie.

Erwin : Nous sommes de retour, je vous laisse regagner vos bureaux après vous être nettoyés. Les agents ayant été au cœur de l'intervention peuvent disposer pour l'après-midi.

A peine avait-il terminé son discours que je m'étais levée brusquement pour déguerpir au plus vite sous les regards peinés de mes camarades.

Le claquement de mes rangers sur le sol bitumé du sous-sol résonnait durement entre les murs.

J'avais mal partout à cause des multiples coupures et fracas que je m'étais reçue en plein visage et sur le corps.