CHAPITRE 48

87 11 107
                                    











🎗✨️




















Difficilement, mes paupières battaient pour tenter de s'entrouvrir. Ma tête pesait trois tonnes. Mes muscles semblaient clouer à la surface sur laquelle j'étais allongée.

Je ne parvenais pas à faire défiler dans mon esprit embrumé le fil de ce qui venait de se passer. Tout avait été si rapide.

La sortie du parloir, cette voiture qui m'aveuglait à cause de ses pleins phares, mon arrêt sur le parking désert, l'appel de Floch, son sms pour me dire que mon père était bien notre coupable puis ce torchon de chloroforme sur mon nez.

J'avais actuellement extrêmement froid comme si un courant d'air glacé balayait la pièce où je me trouvais.

Dans un effort surhumain, mes paupières réussirent à s'ouvrir en légères fentes puis en entier.

Un frisson d'effroi me glaça le sang.

Dans mon champ de vision, des murs de béton gris, une porte fermée au fond à droite.

Petit à petit, mes pupilles endolories scannaient la pièce et au fur et à mesure, des sueurs froides déferlaient sur moi.

Je fis une tentative pour me redresser mais mon poignet gauche m'envoya une décharge de douleur.

Prise d'un élan de panique, j'avisai ce dernier d'un coup d'œil.

Non...

Une menotte accrochée à mon poignet me reliait au lit de fortune sur lequel j'étais allongée.

Prenant conscience de la situation de danger dans laquelle j'étais placée, mon cœur commença à redoubler violemment ses battements.

Il me fallait analyser rapidement le reste de la pièce.

Une vieille chaise rouillée à côté de moi avec mon manteau et mon sac.

Je ne comprenais pas à quoi cela rimait.

A part ça, il y avait seulement une vieille étagère en métal avec des objets rouillés.

Je ne savais pas où j'étais mais sans aucun doute, j'étais dans une très mauvaise posture.

Comment allais-je me tirer d'ici...

Désespérée, je tirai à nouveau sur mon poignet dans l'idée idiote qu'un barreau pouvait céder sous la pression de la menotte.

Mais rien...

Seul un fracas métallique et une douleur insondable.

La réalité s'abattit froidement sur moi. C'était donc le moment fatidique.

Celui où j'allais faire face à mon bourreau.

C'était donc comme cela que tout allait se finir ?

Entre ces murs de béton inhospitaliers dans cette obscurité ténébreuse ?

Echec Et Mat - Armin X Reader [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant