CHAPITRE 49

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🎵 Somebody That I Used To Know - Gotye 🎵


























Cauchemar.

J'étais incapable de bouger, trop choquée par le surréalisme de la situation.

Les pas rodaient autour de moi mais ma vision se troublait.

Je n'osais même pas me retourner. Je n'en avais pas la force.

Un flot d'émotions trop intense me noyait et la suite allait être le coup de grâce.

Mes yeux se fermèrent un instant comme pour me donner la force que je n'avais pas.

Lorsqu'ils se réouvrirent, je voyais trouble.

Lentement, mes bottes pivotèrent sur le sol jonché de débris de verre.

En une fraction de secondes je le vis devant moi.

J'avais sous-estimée l'impact que cette scène allait avoir sur moi maintenant et tout au long de ma vie.

Mon père se tenait à quelques mètres de moi mais il n'avait plus rien de ce que j'avais connu de lui.

Une aura obscure l'enveloppait à la manière d'un halo ténébreux.

Il portait un jean, une chemise à carreaux et une veste en cuir par-dessus, rien de l'allure d'un criminel à première vue.

Ses cheveux poivre et sel étaient toujours impeccablement peignés et sa barbe de trois jours taillée au millimètre près.

Sa peau hâlée accentuait le vert de ses yeux que je trouvais beau avant mais qui désormais m'effrayaient.

Ma gorge sèche n'était qu'un supplice à chaque déglutition, mon cœur battait au ralenti tant il était comprimé par la peine.

Mes yeux s'embuaient de larmes acides et destructrices.

- Moi : Dis-moi que c'est un cauchemar et que tout est faux...couinais-je en soutenant difficilement le regard de mon géniteur.

Mon corps tremblait tellement que j'avais l'impression d'être sur un navire victime d'une tempête.

- Antonio : Tu parles de mon identité ? Malheureusement, la bonne enquêtrice que tu es m'as démasqué alors dis-le.

Je ne reconnaissais pas cette voix glaciale émanant de lui. Celui que j'avais en face de moi n'était pas la même personne que celle m'ayant éduqué, élevé et aimé.

Les rouages de mon cerveau se bloquaient les uns après les autres, ils étaient bien trop sous le choc.

Comment imaginer que le monstre devant moi était celui qui m'avait donné le biberon, m'avait emmené à l'école en chantonnant, m'avait appris à cuisiner à ses côtés quand j'avais 8 ans, celui qui m'avait raconté des histoires le soir avant de dormir.

Echec Et Mat - Armin X Reader [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant