2 - Les fantômes qui rôdent

108 5 0
                                    




Je me trouvais devant mon bureau, feuilletant des documents interminables. Mes yeux se croisaient sur les lettres noires et les chiffres sans signification.

Mon esprit était épuisé, et mes jambes commençaient à me démanger. Je me suis levée, cherchant à soulager la douleur qui se développait dans mes muscles tendus.

Mes pas étaient lents, comme si quelque chose me retenait en arrière. J'ai poussée la porte, maudissant cette pièce de son silence.

En l'ouvrant, je remarqua une traînée de sang sur le sol.

J'ai luttée pour contrôler la nausée qui montait en moi, et mon regard a suivi la piste de sang. Mes pas ont commencé à se faire plus lourds, ma respiration plus rare.

Je n'avais pas d'idée précise de l'endroit où je me dirigeais, juste le besoin de savoir où me menait cette trainée de sang.

Tout en avançant, je sentais mes mains trembler de plus en plus, comme si mon corps anticipait quelque chose que je ne pouvais pas encore comprendre.

J'ai marchée pendant un moment. Les traces au sol m'ont conduite devant une porte qui m'était familière.

En clichant la poignée, l'odeur de la mort flottante envahissait mes narines. Mes yeux se posèrent alors sur un corps gisant au sol. Mes mains tremblaient de plus en plus, et je sentais mon cœur se briser en mille morceaux.

Je ne pouvais pas m'empêcher de fixer ce corps inanimé, de sentir la douleur qui m'envahissait. Je voulais hurler, pleurer toutes les larmes de mon corps, mais rien ne sortait.

Comme si j'avais perdu la possibilité d'évacuer ma tristesse.

J'avais l'impression d'être coincée dans un cauchemar où la réalité était encore plus cruelle que mes pires craintes. Je me sentais seule et vulnérable, impuissante face à cette scène macabre.

Je me suis alors agenouillée près du corps, posant mes mains tremblantes sur son visage, essayant de comprendre qui était cette personne. Mais les traits étaient déformés, la peau était déchirée. Je n'arrivais pas à l'identifier.

C'est alors que j'entendis une voix m'appeler au loin.

Je m'éveille brusquement, le cœur battant la chamade. Mes yeux s'ouvrent dans l'obscurité de ma chambre, encore hantés par les images de ce mauvais rêve. J'avais toujours l'impression d'être dans cette salle sombre, un cadavre dans mes bras.

Mon souffle était court, mon corps tremblait.

Soudain, une main se posa sur mon épaule, et je sursaute violemment. Je me retourne pour voir Chifuyu, qui me fixe d'un regard inquiet.

Vous êtes en sécurité, me dit-il d'une voix douce.

Je le fixe, encore secouée par ce cauchemar. J'avais besoin de quelques instants pour me remettre, pour reprendre pied dans la réalité.

Vous avez encore fait un cauchemar ? finit-il par me demander.

On dirait bien, affirmais-je.

Je restais silencieuse, mes yeux perdu dans le vide. Mes pensées étaient encore confuses, les images de cette scène continuaient à hanter mon esprit.

Chifuyu restait là, à mes côtés, sans rien dire. Sa présence était rassurante, apaisante. M'aidant même à me calmer peu à peu, rendant mon souffle plus régulier, mon corps moins tendu.

C'est sûrement à cause de la fatigue, expliquais-je.

J'essayais de trouver une excuse. Je voulais en trouver une.

Sous la surfaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant