8 - L'art de la témérité

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Je me réveillai dans mon lit froid, une lueur de conscience, une brume légère qui se dissipe doucement. Mes pensées s'éveillent et me rappellent cette nuit torride passée avec Chifuyu. Des souvenirs envoûtants se mêlent à la réalité, faisant ressurgir les émotions intenses que j'avais ressentie.

Depuis ce moment de passion partagée, Chifuyu m'évite, se réfugiant derrière le prétexte du travail. Mais je sais que c'est de ma faute, que mes paroles, que mes actes dénuées de sérieux l'ont blessé. J'espérais qu'il feindrait de n'en être pas touché, comme il en a l'habitude. Mais non, il semble réellement affecté, comme si une connexion s'était établie entre nous. Et cela me trouble, me dérange profondément.

Notre relation ne doit pas être plus que deux personne qui fuit.

La tension grandit en moi en repensant à son comportement énigmatique, l'agacement me consume alors que je me lève du lit. Une fois de plus, je remarque l'absence de Chifuyu. Mais avant que je ne puisse préparer mon café, le son strident de mon téléphone retentit, brisant le silence oppressant.

— Pouvez-vous vous apprêtez pour manger dans un restaurant vers 20 heures ce soir ?

C'est la voix de Chifuyu qui résonne à travers l'appareil.

Quel restaurant ?

Il m'épela le nom du restaurant, ajoutant d'une voix pressée :

Ne venez pas en Selyan. Portez l'une de vos robes les plus élégantes.

Pourquoi ? demandais-je, un peu surprise par ses demandes.

Il resta silencieux quelques secondes, sûrement entrain de réfléchir à ce qu'il pourrait me dire, avant de me répondre :

Je vous expliquerai tout en détail ce soir. Je dois raccrocher.

Le son de mon téléphone m'annonça qu'il avait mit fin à notre appel, sans me donner de détails. Son insolence m'irrita fortement, cette sensation quand quelqu'un chose ne va pas dans mon sens me rappelle l'ancienne moi.

Non. Je ne suis plus elle.

Je me contenta de le maudire dans ma tête, pour ensuite faire mon café. Bizarrement, je ressentais une pointe de nervosité mêlée à l'excitation. Dans ma vie monotone, je ne disais pas non pour un peu d'action. 

Soudain, je me rappela que je devais travailler ce soir. Je saisie mon téléphone, composant le numéro de mon patron du bar pour l'informer de mon absence. Sa voix gronde au bout du fil, exigeant des explications que je n'avais pas envie de donner. D'un geste impétueux, je raccrocha brusquement, mon humeur ne laissant pas de place aux compromis.

De toute façon, s'il me vire, ça n'en sera que bénéfique pour moi.

Ma chambre embrasée par le soleil timide, je me suis retrouvée, café en main, devant mon armoire. Chifuyu m'avait demandé de mettre une robe, mais cela faisait bien longtemps que j'avais jeté toutes ces parures à la poubelle.

Un soupir las s'échappa de mes lèvres, m'obligeant à admettre que l'heure était venue d'en acheter une nouvelle.

Je me suis habillée avec une certaine nonchalance, comme si le simple fait de m'habiller était devenu une tâche barbante. Une fois prête, j'ai quittée mon foyer, paré à affronter les rues animées de la ville.

Le métro m'a emmenée vers les quartiers chics, où les magasins luxueux et les boutiques branchées foisonnaient. Mon regard balayait ces temples de la mode qui m'entouraient, cherchant l'endroit parfait pour dénicher ma nouvelle robe.

Sous la surfaceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant