BLACK ORPHAN

28🃏 pt.1

(Chanson disponible)

L'amour est sûrement la chose la plus belle qui existe sur terre mais elle n'est qu'apaisante au présent, au passé elle fait pleurer et au futur elle fait rêver.

La difficulté c'est d'accepter le fait que c'est une chose comme une autre, ce sentiment qui vous fait sentir invincible finit par vous faire souffrir.

Il faut apprécier de pouvoir aimer au moment où on le peut car la vie est un voyage imprévisible.

Le cœur a ses raisons que la raison ignore.

Je suis contente d'avoir aimé malgré les conséquences. Si j'avais le choix de changer les choses, je ne changerais rien.

Tout ce qui se trouvait autour de moi se mit à tourner. J'avais la réelle impression de quitter mon corps.

-Mady, ça va ? Entendis-je à moitié.

Il fallait que je sorte, il fallait que je fuisse, je ne pouvais pas affronter, je ne pouvais plus affronter.

Je sortis de la maison en entendant des voix mais je ne compris aucunes des paroles dites. Je me mis à courir vers la forêt. Courir pour fuir, courir pour ne pas faire face, courir parce que j'étais faible, faible quand il s'agissait de lui.

-Mady !

Je m'arrêtais brusquement, non pas parce que mon frère ou l'un de mes amis m'avait arrêté, parce qu'il m'avait arrêté.

Je posai ma main sur ma poitrine, je n'avais jamais sentis mon cœur battre aussi fort. Mais il battait pour quelqu'un qui ne sera jamais à moi.

Je fermai les yeux malgré les larmes qui débordaient de mes yeux. Je sentais mes paupières trembler et ma bouche grimacer.

Je ramenai mon autre main sur ma bouche pour éviter de laisser sortir des sanglots.

Mais mon état empira en sentant sa présence de plus en plus proche de moi.

-Mady...

Sa voix fut à peine audible, malgré le fait que quelques centimètres nous séparaient.

Je repensai à la première fois où je le vis, la première impression, le premier ressentiment, le premier sentiment...

Je n'avais jamais eu autant peur de faire face à quelqu'un, je n'avais pas la force de devoir le regarder dans les yeux, de devoir regarder son visage, de devoir regarder son être tout entier et de me dire que tout ça appartient à une parfaite inconnue.

-Pourquoi ? Sanglotais-je.

-Regarde moi, dit-il en essayant de poser sa main sur mon épaule.

-Je t'interdis de me toucher Lyam ! Criais-je en me retournant.

Les voilà, ces yeux qui me hantais et qui étaient l'objet de tous mes fantasmes.

-Ne me touche pas. Chuchotais-je.

Il se mit à tourner la tête de gauche à droite.

-Je ne-

-Tu ne quoi !? Tu ne voulais pas jouer avec moi !? Ou tu ne voulais pas m'embrasser à plusieurs reprise peut-être !?

-Je t'interdis de dire ça !

Et c'est à ce moment précis que je vis pour la première fois une larme couler le long de la joue de Lyam.

-Tu-tu pleures ?

En un mouvement il essuya la larme et ce fut comme ci j'avais halluciner.

-Je ne regrette rien, Maddison...