BLACK ORPHAN

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J'étais de retour sur cette foutue moto, collée à Lyam et putain ce que j'aimais ça !

La moto était devenue en quelques semaines une des activités les plus incroyables que j'ai pu faire dans ma vie même quand ce n'était pas moi qui conduisait.

Les cheveux dans le vent, sentir la fraîcheur du soir, il n'y avait rien au monde qui me donnait plus l'impression d'être libre.

Après avoir terminé de manger Lyam m'annonça qu'on devait rejoindre les autres, sans me donner plus d'informations évidemment. Je n'avais pas insisté je commençais à bien le connaître.

Nous nous garâmes dans le parking souterrain d'un grand immeuble très moderne.

-On est où maintenant ?

-Tu peux vraiment pas t'empêcher de poser des questions hein.

Je fus vexer par sa remarque car on m'avait déjà reproché dans le passé de beaucoup trop parlé.
Avec le temps j'avais pris l'habitude de parler seulement lorsque l'on m'invitait à le faire.

Je baissai la tête et le suivis dans l'ascenseur.

Il appuya sur le bouton « 25 ».

Rien que ça

L'ascenseur montait dans un silence déconcertant, je ne savais pas quoi dire et je pense que lui non plus.

Inconsciemment mon cœur se mit à battre plus rapidement.

Qu'est-ce qui m'attendait au vingt cinq ème étage.

J'e n'en savais absolument rien, d'où mon angoisse.

-J'espère que tu me tueras pas après ça dit Lyam lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrirent.

Je posai un pied dans la grande pièce qui s'offrait à moi, ça m'avait tout l'air d'être un salon.

Lyam m'invita à continuer d'avancer dans la pièce, plus on avançait, plus j'entendais des voix qui m'étaient très familière.

Je continuai alors à avancer jusqu'à ce qui me parut être une cuisine.

Ils étaient tous là entrain de parler, je passais mes yeux des amoureux à Lee puis à Adam, mais il y avait un homme de dos entrain de cuisiner que je ne connaissais pas, il avait une carrure imposante et semblait très musclé.

Ils l'étaient tous, c'est dingue ça ne représentait réellement pas la réalité mais pourtant c'était devenue la mienne.

Forcément ça me faisait un peu complexé, je n'étais absolument pas à plaindre mais mes cuisses et mon ventre m'avais déjà énormément complexé dans le passé d'où mes troubles alimentaires. J'avais finit par perdre bien plus que ce que j'aurais voulue mais les TCA sont des troubles qui ne disparaissent pas aussi facilement qu'on le pense.

Je décidai de m'annoncer:

-Bonsoir

L'homme se tourna et pendant une fraction de seconde mon cerveau disjoncta.

Il était là devant moi.

L'homme qui m'avait tout appris, qui avait séché mes larmes, qui m'avait réprimandé, qui m'avait aimé, il était là devant moi.

Lorsqu'un immense sourire se dessina sur ses lèvres, je sentis mon cœur exploser.

Je me ruai dans ses bras musclés en pleurant de joie.

J'étais inconsolable.

-Moi aussi je suis content de te voir moustique.

« Moustique » cela faisait des années qu'il n'avait pas utilisé ce surnom.