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Ça faisait une heure à peu près que j'avais quitté les beaux quartiers de L-A et à peu près quatre heures que je marchais sans m'arrêter.

J'avais pleuré tout le long , ce qui était normal vu les circonstances.

Je me remémorais en boucle la phrase que mon père nous avait dit peu avant que tout bascule :

« J'ai quelque chose à vous annoncer »

Il ne pourra jamais le faire .

Peut-être que si j'avais laissé ma querelle personnelle entre ma belle-mère et moi de côté il aurait pu nous l'annoncer et peut-être même qu'il serait resté à table .

Tout était de ma faute .

Douze heures plus tôt j'étais dans le coma et là j'étais seule dans la rue totalement perdue .

Il devait être vingt-trois heures , en réalité je n'en avais aucune idée mon portable était resté dans la voiture de mon père qui était je ne sais où et je n'avais bien évidemment pas de montre .

J'étais la définition du mot vulnérabilité. Les événements de la veille revinrent en boucle dans ma tête.

Je cherchais à comprendre car rien n'était clair , une question en particulier me tourmentait :

« Pourquoi est-ce que mon père n'avait pas évacué comme toutes les personnes présentes ? »

Après tout il y avait eu une alarme et elle avait été audible dans tout le bâtiment.

Si il était resté à l'intérieur ça ne pouvait qu'être un choix .

Je me torturais avec toutes mes questions mais j'étais incapable de faire autrement. 

Alors que je m'avançais sur l'étroit trottoir de l'un des quartiers les plus mal famé de L-A une goute d'eau se fit sentir sur mon bras , puis une deuxième, puis une troisième ...

Merde

Il pleuvait.

À ce moment précis j'étais persuadé que ça ne pouvait vraiment pas être pire.

                                        Si seulement j'avais su.

L'information eu à peine le temps d'arriver à mon cerveau que ces petites goutes se transformèrent en un déluge .

Il pleuvait vraiment,vraiment fort.

En regardant en face de moi à la recherche d'un abri , je tombai sur un pont en mauvaise état mais sous lequel on pouvait s'abriter.

Alors sans plus attendre je courus vers celui-ci.

En m'avançant ,je remarquai une voiture garée ce qui m'effrayât légèrement.

Je n'avais pas confiance encore moins dans cette situation peu avantageuse pour moi .

Mais mes inquiétudes disparurent quand je remarquai « POLICE » inscrit sur l'une des portières .

De l'aide enfin !

Un homme d'un certain âge était adossé au véhicule, il était assez bien habillé pour un simple flic mais il avait tout de même une insigne.

Je m'approchai rapidement de l'homme pour lui faire part de ma situation un peu délicate .

-Monsieur excusez-moi. Ma voix était plus tremblante que je l'aurais voulu .

-Bonjour ma jolie .

C'était une blague ?

Je décidai de passer outre son surnom déplacé.

BLACK ORPHANOù les histoires vivent. Découvrez maintenant