BLACK ORPHAN

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-J'ai acheté celle-ci pendant mon voyage à Paris, êtes-vous déjà allé à Paris très chère ?

Je le relevai mon regard de cette magnifique vitrine pour retrouver les yeux de Moretti.

-Ma mère m'y a emmené, mais je compte y retourner très prochainement.

Ce veil homme n'était pas désagréable à regarder à vrai dire, mais il était surtout dur pour moi de jouer ce rôle sachant à quel point il était mauvais. Entre le trafic de femme et d'enfants il y avait de quoi le mépriser.

-Je serais ravi de vous faire visiter de nouveau cette ville exquise, enfin pas aussi exquise que vous.

Un faux sourire s'installa sur mes lèvres, c'était drôle devant Lyam mais ça commençait à devenir lourd.

Le gêne m'emparait et la seule chose que je voulais c'était quitter cette baraque bien trop extravagante à mon goût. Je décidai d'accélérer le plan en voyant  l'hôte de la soirée s'approcher de moi.

Je toussai légèrement.

-Veillez m'excusez, j'ai la gorge un peu sèche.

Si je n'étais pas entrain de jouer la comédie je me trouverais insupportable.

-Voulez-vous à boire ?

Bingo

-Oh et bien seulement si vous m'accompagnez.

Il sourit me montrant ainsi son sourire bien trop parfait pour être authentique.

Il se dirigea vers un meuble qu'il ouvra et y attrapa une bouteille de, de Rhum ?

Il faut bien une première fois à tout pas vrai ? On était plus à ça près au niveau de l'illégalité.

L'idiot avait même fermé la porte à clés lorsque nous sommes rentrés.

Erreur de débutant

Il me tendit un verre et pris une gorgée du sien, il ne m'avait pas quitté du regard ce qui me dégoûta instantanément.

-Vous auriez des cigarettes par tout hasard ?

Évidemment qu'il en avait, je les avais vu en entrant et elles étaient dos à lui.

Il sourit et se tourna.

Je fis le plus vite possible pour sortir le tranquillisant en capsule de mon soutien gorge et de le libérer dans son verre.

il se retourna et me tendit une cigarette.

-Oh et bien finalement je vais m'abstenir. Dîtes moi ? C'est bien du Rhum ?

-Tout à fait très chère, dit-il en arquant un sourcil.

-Oh et bien la plupart des hommes que j'ai connu buvaient cette boisson d'une traite.

-Celui-ci est très rare-

-Je comprends je ne voulais pas vous vexer, je comprends qu'avec l'âge...

Il écarquilla les yeux de stupeur.

-Après tout ce n'est pas comme si je ne pouvais pas en racheter.

Et il but son verre d'une traite.

Il me restait exactement une minute trente avant que le poison fasse effet et qu'il s'endorme.

Je m'approchai de lui avec un regard mielleux et lui pris la main pour l'asseoir sur son fauteuil de bureau.

-Et bien je ne m'attendais pas à ce que vous soyez si entreprenante.