BLACK ORPHAN

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Elle était là, elle était bien là.

Au pied de ces escaliers, habillée d'une robe enivrante, elle était renversante. Ses yeux noirs étaient les seuls à me faire cet effet et son trait d'eye-liner ne faisait qu'étirer d'avantage son regard de sirène.

Je pouvais voir son mécontentement et ça me plaisait autant que ça me faisait bander. Elle serrait les poings alors que le gamin de la sécurité lui demandait son doigt afin de l'identifier.

Je me demandais quel nom avait-elle choisi. Mais ça m'importait peu la seule chose que je savais c'est qu'on était seul à cette soirée, personne pour nous dire quoi faire.

Le gamin lui souhaita la bienvenue, elle répondit sans séparer nos regards ne serait-ce qu'une seconde.

Mais soudain elle prit un air triste et remit immédiatement son masque d'indifférence, celui qu'elle mettait pour faire semblant, pour faire semblant d'être en confiance alors qu'elle était morte de peur.

Elle rompit le contact visuel et commença à monter les marches en regardant devant elle. Arrivée à ma hauteur je m'attendais à ce qu'elle s'arrête, mais non elle continua son chemin en m'ignorant totalement.

Je fronçai les sourcils face à son comportement, même pas une insulte ?

Alors qu'elle s'éloignait dans la foule ce sentiment de vide reprit place dans mon ventre.

Putain de merde

J'avais passé plus d'une semaine à combattre ce sentiment de manque. Il était tellement fort que voilà je me retrouvai à cette soirée à laquelle je n'avais pas assisté depuis que je ne travaillais plus au cartel.

Je détestais ces soirées plus que tout au monde mais pour elle je serais partie au Tartare.

Drôle comme comparaison étant donné que mon surnom quelques années auparavant était "Hades" et elle était Persephone, ma Persephone.

L'agacement montait en moi alors qu'elle s'éloignait tellement que je ne la voyait plus.

Elle n'avait pas le droit de me laisser, j'avais passé plus de douze heures dans un putain d'avion juste pour la sentir de nouveau près de moi.

Le Mexique n'avait bien évidemment pas changé depuis toutes ces années, j'étais passé voir mon frère après ses centaines d'appels, mais j'avais assez vite regretté. Il était en plein divorce avec Bianca et je le comprenais, cette fille était une plaie. Elle avait de beaux yeux et de gros seins mais manifestement c'est loin d'être suffisant. Le plus étonnant fut que l'envie de la sauter pour me venger me dégoûtait plus qu'autre chose, elle ne m'attirait même pas un petit peu. Tou ça à cause d'elle. Je n'avais jamais passé autant de temps sans baiser ce qui me mettait en rogne pour rien.

Je décidai de la chercher parmi tous ces gens, j'en bousculais pas mal et n'écoutais même ceux qui m'abordaient. J'étais comme un drogué à la recherche de sa poudre. J'avais besoin d'elle, j'avais besoin d'elle près de moi.

Je finis par la trouver en compagnie de nul autre que monsieur Moretti lui-même et son fils.

« Tu ne perds pas une seconde amor » pensais-je.

En effet je connaissais bien Moretti, nous avions fait affaire plus d'une fois ensemble mais j'avais toujours détesté son éthique. Quant au Prince on peut dire que nous avion un certain passé, nous avons tous deux étudié au même endroit, plus jeune il m'idolâtrait avant de comprendre qu'il était attiré par moi. Ce gamin avait toujours était à mon service quoi qu'il arrive et j'avais compris avec le temps qu'il penchait plus pour les hommes que pour les nanas que je baisais et que je lui proposais.