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PDV Sanzu
Une bonne semaine plus tard..
Je prend conscience peu à peu.Une légère lueur de grimace se dessine sur mon visage, alors que mes sourcils se fronces, montrant mon mécontentement causé par ses bruits insupportables venant des machines, dissonant sans arrêt dans mes oreilles.
J'essaie d'ouvrir mes yeux mais impossible au premier abord, mes paupières sont beaucoup trop lourdent.Mon esprit se remplit très vite de questions sans réponse.
Où suis-je ?
Qu'est-ce.. qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Comment est-ce que je suis là..?
Je n'ai plus aucun souvenir.
Ces maux de têtes deviennent odieux.
Je veux plus ressentir cette chose qui expulse l'incontrôlable qui se cache en moi.
J'étais .. j'étais censé être mort .. mais pourquoi suis-je toujours là ? Pourquoi m'a-t-on donner la « chance » de devoir revivre tout ça ?
Bordel.. je commence à m'en rappeler vaguement de ce qu'il s'est passé. Cette voix.. c'était celle de Rin'. Rindou qui frappait tellement fort contre la porte qu'il en cognait. C'était lui.. mon ange gardien.
Un très léger sourire se dessine aux coins de mes lèvres cicatrisées. Mon seul regret c'était de ne pas été le voir une dernière fois après notre soirée en tête à tête sur le sujet de ce que je « pratiquais » pour pouvoir m'enfuir de la réalité et me réfugier dans l'auto-destruction.. mais si c'est pour le revoir je ne dirais pas non. Vraiment pas.
Une larme dégouline sur ma joue encore rougeâtre. Je veux le voir. Faut que je le vois. Faut que je puisse lui parler et lui dire combien il compte pour moi.
J'essaie tant bien que mal de me redresser mais se fut un peu trop difficile pour mon corps manquant encore d'énergie et de force. Je grimace par le ressenti de la douleur au niveau de mes bras, eux aussi bander.
Je lâche un petit grognement de douleur qui résonne presque dans toute la chambre, alarmant sans doute ceux qui sont en dehors de la chambre.
J'entends le petit déclic de la porte qui venait de s'entrouvrir et je vois apparaître une infirmière dépassée la porte pour se diriger vers moi en m'informant de ne pas trop bouger pour le moment car mes plaies et surtout les points risque de se réouvrir à force de trop gigoter.
Mais ce qui m'interpelle le plus, c'est les cheveux violâtres qui dépasse de la porte en me laissant voir peu à peu sa petite tête sur le seuil de la porte. Il a l'air tellement fatigué. Sa peau est pâle et il a des cernes pas mal marqué sous ses yeux, sans oublier le fait que ces derniers soient tout rouge comme si il avait pleurer un peu trop longtemps.
Je m'en veux tellement.. tout est de ma faute dans tous les cas.
Je détourne un peu les yeux pour fuir son regard qui cherche toujours des explications par rapport à mon acte de la veille.
Il a raison. Tout à fait raison de m'en vouloir.
Il rentre dans la chambre à petit pas, sans trop se soucier de l'infirmière qui redresse le dos du lit d'hôpital pour que je puisse m'installer correctement sans que je bouge encore plus.
Infirmière-« Vous ferez attention à ne pas trop vous agiter. Sinon vous savez qu'en cas d'urgence vous pouvez appuyer sur le bouton rouge juste sur la commode à côté du lit. »
Je la regarde en hochant la tête comme je peux, ce qui lui fait comprendre qu'elle devrait nous laisser seul, maintenant.
Une fois que l'infirmière est sorti de la chambre en laissant la porte entrouverte, je vois Rin s'installer sur le fauteuil qui était orienté vers le côté du lit. Il soupire longuement sans que je puisse lui dire ne serait-ce qu'un seul mot, par honte je me tais.
-« je.. »
Rindou-« je.. »
On s'interrompt tous les deux au même moment, ce qui nous fais sourire par gêne.
Rindou-« Vas-y.. »
-« Je.. je suis désolé.. je ne sais même plus quoi penser par rapport à ce que j'ai fais.. »
Je marque un temps de pose, ce qui me laisse rater plusieurs battements de mon cœur qui se fait remarquer par les bips de la machine qui est censé le contrôler.
Me voyant mal à l'aise à ce point, il reprend ;
Rindou-« Personnellement, je n'ai pas très envie d'en parler en ce moment même.. »
Je hoche la tête pour une énième fois en la baissant par embarras, sans savoir quoi dire de plus que de s'excuser.
Pendant ce temps, je le vois hésiter avant de se lever pour venir s'asseoir sur le bord du lit et attraper mon menton entre ses doigts pour relever ma tête et le regarder doit dans les yeux.
Je plonge littéralement mon regard dans ses yeux améthystes. Il a l'air plutôt calme, pas dans le même état que moi en tout cas..
Il s'approche après quelques secondes de réflexion et me prend soigneusement dans ses bras. Pendant ce temps, je l'es enroulent autour de sa taille, et je l'attire à moi, avec quelques difficultés causées par mes poignets encore bander, ayant des tâches encore rosâtres dessus.
Je le regarde toujours avec un air d'étonnement avant qu'il relève sa tête pour me regarder lui aussi.
Je ne résiste absolument pas longtemps à cette tentation puisque je viens directement presser mes lèvres contre les siennes encore tremblantes de peur.
Ma langue effleure délicatement ses lèvres, afin qu'elle ouvre un passage entre les miennes. Ma main libre remonte vers ses cheveux, et ma paume vient s'emparer de sa nuque, tandis qu'un désir ardent commence à vibrer en moi.
Je l'embrasse sans aucune hâte. Ma bouche dévore la sienne avec assurance, et il me rend ce baiser avec soulagement. Je l'attire vers moi, avide de me noyer dans sa chaleur. Je reconnais le doux contact de ses lèvres se mouvant contre les miennes.
Ce baiser est chargé de confort et de reconnaissance. Nos regards parlent pour nous-mêmes..
Aujourd'hui, je suis très sûrement encore là grâce à lui, et lui seul.
