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Chapitre 5
PDV Rindou
— Me regarde pas comme ça.
Il fuyait mon regard, il avait l'air d'être mal à l'aise.
— Que me vaut t'as visite, ma méduse ?
— Hum.. excuse-moi, je ne sais pas ce qu'il m'a pris..
Je prends une fausse mine de victime en le surveillant du coin de l'œil.
— Ha si tu savais comment je souffre, j'ai mal absolument partout. Que vais-je faire maintenant ?
— Dose un peu, non ?
Je le vois faire une tête blasée en croisant ses bras, pourtant il avait l'air amusé de mon jeu d'acteur.
Il vient me prendre par les joues pour les tirer, et moi je me les gonfle comme un enfant de quatre ans.
Je l'entend ricaner face à ma tête débile, ce qui me fait sourire de même. Ce n'était pas comme les autres fois où ce sourire était dissimulé, il était franc cette fois-ci.
J'avais ce sentiment de bien être à ses côtés, j'ignore encore pourquoi mais cela fait déjà bien longtemps maintenant.
Est-ce que je pourrais mettre des mots sur ce sentiment un jour ?
Peut-être, qui sait.
— Allez, arrête de faire le gosse. T'es grave pas crédible comme ça.
— Mhm, dit, tu t'en serais occupé si j'étais un enfant, hein ?
Je lâche cette phrase sans sous entendu, d'un ton sceptique.
— Eh, ça dépend dans quel contexte.
Je l'arrête en passant ma main sur la sienne qu'il était en train de retirer. Il me regardait d'un air curieux en inclinant légèrement sa tête sur le côté.
Il n'était pas conscient mais j'avais remarqué quelques plaques de rougeurs au niveau de ses joues.
— Que t'es mignon en rougissant..
Je garde mon sourire malicieux sur les lèvres tandis que je le voyais détourner capitalement sa tête de gêne sur le côté.
— Arrête avec ça.
— Pourquoi ? Me dit pas que t'apprécie pas, je sais que c'est faux.
Je libère sa main pour venir croiser mes bras au niveau de mon torse nu, couvert à moitié de bandage.
— Possiblement.
— Hé, qu'est-ce que t'es ennuyant toi.
Je pousse un soupir en lui jetant un bref regard de désagrément. Pourquoi devrait-il être aussi distant avec moi ?
— Dit-il.
J'hésite entre-temps mais finit par briser le silence.
— Dit plutôt pourquoi t'es aussi impavide face à moi.
— Hm ? Comment ça.
— Je ne sais pas.. les autres crains beaucoup de moi alors que toi, toi t'es différents tu vois ?
— Peut-être parce que tu l'es aussi pour moi.
— De ?
— T'es différent.
Sur le coup je n'ai rien pu dire face à ces mots, comme si j'étais accablé par le regard ardent qu'il m'avait jeté.
Je le vois rouler des yeux avec un sourire en coin et me regarder en venant tapoter le haut de mon torse avec sa main droite.
— T'es en pleine santé à ce que je vois. Je te laisse, à plus.
Je l'attrape par le bras et il me regarde en m'interrogeant du regard. Je gratte l'arrière de ma nuque et entrouvre mes lèvres comme pour ajouter quelque chose mais les ferme aussitôt ne sachant pas quoi dire, en fait.
— Quoi ?
Je lâche d'abord son bras avant de me racler sèchement la gorge.
— Nan rien, à plus..
Je fais signe de la main et il hausse les épaules avant de se barrer immédiatement à pas rapide dans sa chambre qui se trouvait juste à côté de celle d'en face de la mienne.
Je finis aussi par rentrer dans ma chambre en claquant la porte qui retentit dans tout le couloir.
PDV extérieur
Un silence morbide régnait dans le manoir jusqu'à ce qu'une nouvelle intrus fasse tantôt son apparition dans ce dernier..
