Chapitre 46

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Tétanisée sur le campus de la FAC, Cole à ma droite resserre sa prise sur ma main sentant mon angoisse grimper en flèche. Ce matin je me suis réveillé dans son lit et à ma grande surprise les draps n'étaient pas froids. Il est resté toute la nuit et j'avais juste besoin de sa présence pour me sentir en sécurité.  

Et la encore, j'ai besoin de lui. Je souhaitais vraiment y aller seul affronter Logan dans les couloirs, mais rien que de pensez à lui ce matin, ma coupé la respiration et Cole a décidé de m'y emmener.


— Regarde-moi, me dit-il en me voyant fixer l'entrée.


Je me retourne et ancre mes yeux aux siens. De son pouce et son index il me lève le menton pour sceller ses lèvres au miennes. Ma respiration s'adapte à la sienne et me permet de respirer à nouveau.


À cet instant, je n'ai juste envie d'une chose, partir avec lui maintenant tout de suite, mais je sais que je ne peux pas fuir comme ça. Alors je romps notre moment et lui lâche la main pour me diriger à la FAC. 


Au loin, j'aperçois Logan avec un plâtre, Cole n'y est pas allé de main morte. Je pourrais avoir de la pitié pour lui mais je ne ressens rien de cela, surtout quand je le vois sourire avec son équipe. Mes larmes montent et je précipite loin de tous, mais je me heurte à un torse en direction des toilettes pour me cacher.


— Hey beauté ! me lance Nathan en reconnaissant sa voix.


Je ne lève pas la tête et essaye de ravaler les larmes aux bords de mes yeux.


— Kay ? m'interroge Nathan avec une pointe d'inquiétude. 


J'essuie du revers de la main la larme qui s'échappe et contourne Nathan, je n'ai aucune envie de parler pour le moment. Nathan en décide autrement et m'enlace le poignet pour que je puisse le regarder.


— Je dois aller péter la gueule à qui ? siffle-t-il.

—Per-personne, ne t'inquiète pas, essayé-je de le rassurer.


 Mon regard me trahit et Nathan se retourne pour voir sur qui je pose mes yeux.


— Qu'est ce qu'il t'a fait ? me dit-il en essayant de se contenir.


— Nat...


— Si tu ne me le dis pas tout de suite, je vais le voir pour lui casser la deuxième main.


— Quelqu'un s'est déjà chargé de lui, chuchoté-je.


— Si quelqu'un lui a pété la main c'est qu'il a fait quelque chose d'assez grave Kay !


Je sais qu'il ne lâchera pas l'affaire en même temps je ne peux pas lui en vouloir ayant une place importante dans ma vie, j'aurais fait la même chose pour lui.

Alors je lui raconte, pas tout, évitant d'afficher ma honte encore bien trop présente. Il me scrute sans rien dire, les yeux bien ancrés au mien, cherchant sûrement à sonder mon état actuel.


Il m'attire à lui et ce contact me fait du bien, il m'enlace et ressert sa prise comme s’il souhaitait me montrer sa protection.


— Je ne souhaite pas que ça se sache Nat, n'en parle pas à Angy s'il te plait, lui dis- je en me détachant de lui.


— Je ne dirais rien Kay, mais je ne te promets pas de ne rien lui faire s’il s'approche de toi.


Je le remercie en le prenant une nouvelle fois dans mes bras avant de prendre le chemin de mon premier cours.


Je vois Angy passer devant nous et je cours vers elle.


— Angy ? lui dis- je.


Je comprends la position d'Angy, je n'ai pas été une très bonne amie ces dernier temps, je ne lui ai accordé aucune minute, je ne nous ai accordé aucunes minutes pour notre amitié. Angy a toujours été une excellente amie, je ne peux rien lui reprocher. Elle a été présente quand je me disputais à l'époque avec Logan et m'a toujours soutenu dans toutes mes décisions. Quant à moi, à part lui mentir sur ma relation avec Logan et lui cacher Cole qui soit dit en passant la embrassé à une soirée, je suis loin de cochez la case " très bonne amie".


— Kay je n'ai pas le temps, me répond-elle.


— Je suis désolé, vraiment désolé de ne pas être à la hauteur de notre amitié en ce moment, et effectivement je ne peux pas te reprocher des choses si moi-même je ne te dis rien.


Elle me regarde et esquisse un sourire. Elle ouvre ses bras pour que je vienne l'enlacer. Angy est loin d'être une personne rancunière et ça fait partie d'une de ses plus grandes qualités.


— On va au bar samedi toi et moi, ne me fait pas faux bon Kay, m'ordonne-t-elle avant de quitter le couloir.


Sa proposition m'arrache une grimace, les bars ce n'est pas trop mon truc, mais, s'il faut que je passe par la pour obtenir son pardon et ravoir cette complicité avec elle, je le ferais.


MATCH RETOUROù les histoires vivent. Découvrez maintenant