Alors que je pensais que Mike était parti pour de bon, il revient, même quelques secondes plus tard.
-Excusez-moi, j'ai oublié de vous donner les clés.
Il me les tend, toujours ce sourire charmeur sur les lèvres. Je lui rends son sourire, mais, celui-ci est crispé, contrairement à tout à l'heure, lors de nos présentations.
J'essaie d'ignorer ce sentiment étrange qui grandit. J'essaie de me convaincre que c'est seulement due à une paranoïa excessive.
Une forme de joie mélangée à de l'impatience me revient soudainement lorsque je me souviens que la fameuse cage en verre est montée. Alors, sans plus attendre, voyant qu'Adonis a terminé de manger, je lui prends le bras et le tire en dehors de la cuisine.
- Putain, Elvira ! Proteste-t-il.
On arrive rapidement dans le salon lorsque je le lâche enfin. Il cesse immédiatement de parler, voir même de respirer car je ne l'entends plus. Je me tourne alors vers lui, sans pouvoir réprimer mon sourire.
- Elvira ? C'est quoi ça ? Se décide-t-il enfin à me poser la question qui lui brûle sûrement les lèvres depuis qu'on est entrée dans la salle.
Je souffle, essayant de contenir mon rire au temps je jubile.
J'ai hâte. Oui, j'ai hâte.
-Adonis, tu vois ? Ça, c'est ta nouvelle demeure jusqu'à nouvel ordre.
Si c'était possible, je crois que sa mâchoire se décrocherait. Je suis certaine qu'il a envie de courir, de s'enfuir mais pour aller où ?
-Tu ne vas pas mourir, il y a des trous sur le toit pour que tu puisses avoir de l'oxygène.
- Oh, mais que c'est généreux de ta part.
J'ignore sa remarque ironique. Je sors les clés de ma poche et les fait tournoyer autour de mon index. Je sifflote et m'avance de manière nonchalante, tout en me dirigeant vers la porte quasi invisible de cage.
- Dis-moi que tu plaisantes, Elvira ?
J'ignore sa remarque, insère la clé dans le petit trou puis, la porte s'ouvre immédiatement. C'est seulement à ce moment-là que je me tourne vers lui, puis, sans un mot, je lui fais signe de rentrer.
-Je ne rentrerai pas là-dedans. Tu es complètement folle, proteste-t-il.
- À qui la faute ? Je réplique.
Ayant très peu de patience due à ma mauvaise humeur à cause de la révélation de mon histoire ainsi que le mystérieux appel, je dirige ma main dans mon dos et en sort brusquement une arme.
Je m'avance alors lentement vers Adonis, l'arme n'étant toujours pas pointée sur lui.
Il recule d'abord de quelques pas, mais, termine par rester sur place, se contentant de me dévisager, une rage vraiment visible dans les yeux.
Pendant quelques instants, je me revois, il y a plusieurs années, avoir peur de lui, surtout lorsque ce regard s'affiche sur son visage en ma présence.
J'avais peur. Mais plus maintenant.
Certes, il a le droit d'être énervé mais, a-t-il oublié ? Car moi, non.
Lorsque j'arrive à sa hauteur, je lève lentement l'arme jusqu'à son visage pour la coller sur son front. Mon bras est complètement levé, car il est bien plus grand que moi.
Il se laisse quand je sens ses mains se poser brusquement sur mes épaules. Il me pousse violemment en arrière et, je manque de tomber.
Quoi qu'il en soit, mon arme n'est plus en ma possession, car, elle est tombée.
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Elvira
RomanceClick... Vengeance. Clack... Voici le mot que j'ai en tête depuis près de 8 ans. Click... Il va payer. Clack... En temps que cheffe d'un des réseaux d'armes le plus influents qui existe, j'ai enfin du pouvoir. Click... Je vais tous les faire flan...