CHAPITRE 24

89 8 2
                                    

- Où… commence-t-il avant d'arrêter de parler. 

Il souffle et, je le sens se détendre. Il se lève et, me prend le carton d'ordinateur ainsi que mon nouveau téléphone portable. Je ne comprends pourquoi il vient de me voler mes nouveaux biens alors, je le suis jusqu'à sa chambre. 

Il pose les deux boîtes sur son lit, minutieusement fait après avoir fermé la porte de sa chambre derrière moi. 

- C'est dangereux. Tu ne devrais pas sortir toute seule, commence-t-il. 

Ne supportant pas d'être maternelle de la sorte, je pose ma main sur la poignée de la porte, prête à l'ouvrir, mais, sa main se pose brusquement sur mon poignet et, m'attire contre lui. 

Mon dos étant collé contre son torse, j'arrive à sentir sa respiration rapide, son cœur qui bat à la chamade. Il est exactement dans le même état que moi. 

Se rappelant de ma blessure dans le dos, il s'écarte légèrement, même si ses mains se sont posés sur ma taille. 

Je devrais le repousser. Je ne sais pas à quoi on joue, mais, lui et moi, on ne devrait pas se rapprocher de la sorte. 

Pour une fois, je fais ce que mon cerveau me dit de faire, je m'écarte et me poste devant lui, un air furieux placardé sur mon visage. 

- À quoi tu joues, Adonis ? 

Pris de cours par ma question, il fronce les sourcils. Ignorant ma demande silencieuse concernant l'arrêt total de tout rapprochement, il s'avance à nouveau. 

Ma poitrine se soulève à la vitesse de la lumière, je ne sais pas quoi faire. Je suis tiraillée entre l'envie de lui mettre une gifle et vouloir l'attirer contre moi, sentir à nouveau ses lèvres sur les miennes, sentir son odeur, son souffle sur ma peau. 

- Putain, Elvira, tu aurais pu te faire suivre. Tu n'as pas conscience de tout ce qui se trame, chuchote-t-il. Je m'inquiète pour toi. J'ai juste besoin que tu me fasses un minimum confiance.

- Je suis une grande fille, je sais ce que je fais. Je n'ai pas besoin de ton aide. 

Sa main se pose lentement sur mon épaule avant de placer une mèche de mes cheveux rebelles derrière mon oreille. Pour une raison que j'ignore, lorsqu'il m'effleure à peine la peau, des frissons me parcourent.

- Écarte-toi, Adonis. 

Il ne fait rien de ce que je lui dis. À présent, sa main effleure mes pommettes avant de continuer son trajet vers mon cou. 

- T'es vraiment sûre que tu veux que je m'écarte, Elvira ? 

Je crois qu'Adonis, prononçant mon prénom de cette voix enrouée de désir, commence à être mon son préféré. 

Cela me perturbe bien plus que je ne le voudrais. 

Ma respiration s'accélère, je sens mon cœur s'affoler lorsque sa main se referme autour de mon cou et, je suis pratiquement certaine qu'Adonis est en mesure de sentir mon pouls. Pourtant, il ne dit rien, tandis que je n'aurais pas hésité à me moquer des réactions que je lui provoque. 

Lentement, son visage s'approche du mien, son souffle mentholé se mêle au mien, son autre main vient se poser sur ma taille. J'avais déjà chaud avant, mais, là, j'ai l'impression que sa chaleur corporelle m'embrase complètement. 

J'ai beau avoir déjà été touchée par des hommes et des femmes, je n'ai jamais ressenti autant de choses. 

Pourquoi est-ce qu'il me fait subir ça ? 

- Tu veux vraiment que je m'écarte, Elvira ? Me susurre-t-il à mon oreille. 

Son grain de voix à l'effet d'une décharge. Ses yeux noirs me toisent, me donne l'impression d'être noyée, mais, pourtant, je ne détourne pas le mien. Il m'hypnotise. 

ElviraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant