CHAPITRE 17

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Une petite goutte d'eau tombe sur le bout de mon nez et, je grimace. Pourtant, je garde les yeux fermés. Je persévère dans l'idée de dormir. 

Une nouvelle goutte tombe et je me promets de tuer la personne qui s'amuse à me déranger durant mon sommeil précieux. 

Rapidement, un autre goutte, mais, je me dis que si je n'ouvre pas les yeux, cette horrible personne perdra patience et arrêtera, mais, rapidement, c'est plusieurs gouttes puis, des rafales comme si j'étais sous une pluie battante. 

Une pluie battante ? 

Je me réveille en sursaut et, je suis totalement désorientée. 

Où suis-je ? 

Lorsque je pose mes mains à côté de moi, j'ai l'impression de m'enfoncer dans le sol. 

Je suis à l'extérieur, je le sens. Il pleut des cordes, mais je ne vois rien. Il fait tout noir. Mon crâne et mon dos me font horriblement mal et, je n'arrive pas à réfléchir. J'ai froid, mes vêtement sont complètement trempés. 

Je me redresse et, touche le sol, je comprends rapidement, au vu de la sensation, que c'est de la terre. lorsque je lève la tête, je plisse des yeux à cause des gouttes qui tombent encore sur mon visage. Il fait nuit noire. 

Mais, où suis-je ? 

Je suis sous la terre. J'ai l'impression d'être dans un trou de forme rectangulaire. Je sens la panique m'envahir. Ma respiration commence à se saccader. Mes ongles s'enfoncent dans la terre humide, j'ai l'impression de m'arracher les cheveux. 

Je suis dans un trou. On m'enterre vivante. 

Je panique, j'ai l'impression que je vais mourir. Je suffoque, ça leur donnera une bonne raison de m'enterrer. 

Je remarque que mes vêtements sont déchirés, je vois du sang couler le long de mes bras. J'essaie de me mettre sur mes jambes, cependant, une vive douleur dans le dos me lance et, je ne peux m'empêcher de me dire que ma cicatrice dans le dos s'est réouverte. 

J'essaie d'ignorer la peur et le stresse qui se remet à revenir alors que je parvenais enfin à me calmer.

Le trou est vachement profond. Même lorsque je lève les bras, je ne parviens pas à atteindre le haut du trou. 

- EH ! IL Y A QUELQU'UN ? Je crie avec l'espoir que quelqu'un m'entende, même si là, j'ai plus l'impression que ma voix fait échos au lieu d'atteindre le cerveau de quelqu'un. 

Non sans grimacer, je me mets à sauter. Le bout de mes doigts touche le haut du trou. Je continue à sauter de plus en plus haut et, même épuisée, j'arrive à attraper le bord de ma tombe. J'appelle tout le peu d'énergie et mes muscles engourdis et, espèrent qu'ils vont m'aider à escalader le tout. 

En grognant de douleur, je pousse sur mes jambes en m'aidant du mur de terre puis, beaucoup plus rapidement que je ne l'aurais espéré, j'arrive enfin en dehors du trou. 

Toujours en ignorant la pluie qui me cisaille la peau à cause de sa fraicheur, je m'allonge sur le sol. Je sens l'herbe me picoter le dos, mais, je décide d'ignorer la désagréable sensation le temps que je reprenne mon souffle. 

Doucement, je m'assieds sur l'herbe et, j'essaie d'analyser où je suis. Je plisse les yeux, car, malheureusement, je n'arrive pas à voir dans la nuit et, rapidement, je remarque que je suis dans un cimetière. 

On voulait réellement m'enterrer vivante. 

Je m'habitue petit à petit à l'obscurité et, j'ai l'impression de reconnaître ce cimetière. Lorsque je tourne la tête vers ma droite, je sais immédiatement à qui appartient cette tombe. 

ElviraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant