CHAPITRE 10

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TW : crise d'angoisse, pensées morbides

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Je baisse la tête. Je suis énervé. Je vois rouge. Peu importe ce que je fais, elle n'est pas satisfaite.

Qu'est-ce qu'l faudrait que je fasse pour qu'elle se sente bien. Elle doit préparer cette soirée depuis des mois et des mois entre la fameuse cage et toutes ces personnes huppées, toutes plus dégoûtantes les unes que les autres qui n'attendait que de se défouler sur un inconnu.

Je comprends le désir de vengeance d'Elvira. C'est vrai, j'ai déconné quand j'étais plus jeune. Je lui ai fait énormément de mal et j'avoue que quand je repense à ce que Josh à fait, j'ai envie de me mettre des gifles. Pourquoi est-ce qu'il a fallu que je lui raconte cette foutue de cette soirée.

Je ne lui racontais pas des masses des choses à l'époque en dehors des entraînements qui m'énervaient quand les autres faisait n'importe quoi. Je pourrais même affirmer que c'est une des premières fois que je lui raconte quelque chose qui m'a perturbé.

Je ne pensais pas qu'en interdisant à tout le monde de l'apprécier, j'allais faire de véritables haineux. Des haineux capables d'aller jusqu'au viol.

Mes gens ne la touchaient pas à l'époque. Ils ne sont jamais aller au-delà des insultes j'en passe. J'avoue qu'ils ont été créatifs. Je leur avais interdit.

En repensant à la personne que j'étais avant, j'ai envie de me mettre des gifles. Pour qui je me prenais ? Je commandais tout le monde. C'était moi le véritable directeur de l'école, certainement pas l'autre débile.

Lorsque je relève les yeux, les gens sont toujours remplis de haine et semblent prendre un malin plaisir à me jeter toute sorte de choses sur moi. J'ai l'impression de tout voir au ralenti, les tomates s'écrasent sur la paroi, des tas d'insultes retentissent et, moi, je m'énerve mais, je refuse de m'énerver, de montrer à ces gens qu'ils m'atteignent. 

Intérieurement, je rêverai d'avoir une force surhumaine pour pouvoir briser ces parois de verre, mais, bien évidemment, je ne peux pas. je me contente de les regarder, non sans les dévisager et les trouver affreusement ridicules. 

Ils ont laissé leur masque de personne parfaite pour rejeter leur haine sur quelqu'un qu'ils ne connaissent pas, pour ramener un peu de piment dans leur vie monotone et dépressive, prétendant pourtant se venger au nom d'Elvira alors que je suis pratiquement certain qu'ils ne la connaissent pas vraiment non plus. 

Je suis une source de distraction, pas un but dans leur vie. 

Je crois que les personnes s'arrêtent de s'acharner quand un vieillard s'est levé et a commencé à courir comme un fou furieux vers ma prison avant de me lacer sa chaise dessus en poussant un énorme grognement. 

Malgré que ça m'était destiné, je rigole, je ricane si fort que je n'entends plus rien. C'était ridicule, ils sont ridicules, les humains sont ridicules. 

Pour qui ils se prennent à me lancer des trucs dessus ? Je ne leur dois rien ? À ce que je sache, mes erreurs ne vont pas se réparer en me jetant des foutues chaises et des tomates sur moi. 

- Je rêve ou il rigole ? J'entends une femme demander au premier rang à son voisin. 

Et ils retombent tous dans leur transe et moi, je continue de rigoler car je trouve cette scène réellement comique. Ma vie est merdique à un point incroyable. J'en suis arrivé à être détestable au point à ce que même des inconnues voudraient me voir mort. C'est fou. 

- Arrête de rigoler espèce de merde. 

Je me demande quand est-ce qu'ils auront dépensé tout leur stock de leur fruit pourri. À ce stade, ils ont dévalisé une usine entière. 

ElviraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant