PDV D'Adonis
J'ai besoin d'air. Pourquoi vouloir la déstabiliser comme si ça n'allait pas me perturber.
Je suis sorti de la pièce pourtant je sens encore son parfum vanillé prendre possession de mon corps. Je dévale les escaliers à toute vitesse comme si j'étais un voleur lorsque je manque de percuter Mike.
- Eh, tu vas où comme ça ? s'exclame-t-il comme si je venais de faire une bêtise.
Je me redresse, étant plus grand que lui, je me permets d'utiliser ma taille en le regardant de haut avec l'espoir que ça le déstabilise.
- Chez moi, je réponds d'une voix calme.
Il sourit et s'approche de moi. J'ai à peine le temps de réagir que je retrouve une arme posée sur mon torse. Je n'ose pas baisser la tête, je ne veux pas le quitter du regard. Il ne faut surtout pas qu'il puisse penser ne serait-ce qu'une nanoseconde qu'il me fait peur.
- Pour qui tu te prends ? Je m'exclame, essayant de prendre un air amusé même si sens que mon agacement est en train de prendre le dessus.
Durant cette semaine, j'ai pu trouver un appartement confortable à louer pour pas trop cher en plein centre de la ville et, je l'adore. J'ai hâte de retrouver mon lit avec ces 50 coussins et 3 couvertures bien que nous soyons en plein été. Je rêve de m'y glisser et de dormir jusqu'à pas d'heure ô tant je suis fatigué même si je sais que je vais devoir refaire une longue route pour retourner à Breckenridge dans pas longtemps pour conclure la vente de mon garage. j'ai menti, je n'ai pas fini de le vendre même si j'ai déjà trouvé preneur.
- Pour le garde du corps d'Elvira et, toi, tu m'as pas l'air très net, me dit-il d'une voix qui parait beaucoup plus agacée que la mienne.
Je souris à mon tour. Il est proche de moi, beaucoup trop proche. Il veut me déstabiliser, mais ça ne marche pas. Il me fait même rire, mais, l'arme encore collée contre ma chemise me rappelle que je suis quand même en mauvaise posture.
- J'ai posé une bombe dans la chambre d'Elvira. Tu ne te doutes de rien et tu estimes être un garde du corps ? Tu devrais me laisser tranquille et aller la désamorcer avant qu'elle n'explose, précisément à 3 h 14 quand elle dormira paisiblement, je chuchote d'un air qui se veut menaçant.
C'est presque vrai.
Il s'écarte un peu et appuie encore plus fort son arme contre mon torse. Il commence à me faire mal, mais, je serre les dents.
Ne surtout pas lui montrer de signe de faiblesse.
- Et tu crois que c'est en me disant ça que je vais te laisser partir ?
- Oui.
Il ricane face à mon audace et baisse enfin son arme. J'ai l'impression d'enfin pouvoir respirer. Je suis quasiment sûr que j'aurai un bleu à l'endroit où son arme appuyait sur ma peau.
- Je crois surtout que tu bluffes. Tu n'en es pas capable.
- Si je n'en suis pas capable, pourquoi est-ce que je suis encore là ?
Il s'écarte encore plus et, me fait signe d'enfin partir en me désignant la porte.
Je le regarde, ne comprenant pas pourquoi il me laisse partir après ce que je viens de lui révéler.
- Allez, dégage, je ne veux plus jamais te voir ! me confirme-t-il.
Dommage pour lui, il me verra beaucoup plus souvent.
***
Je tape le code permettant d'ouvrir la grille de ma résidence puis, une fois tapé, je redémarre ma voiture pour aller me garer.
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Elvira
RomanceClick... Vengeance. Clack... Voici le mot que j'ai en tête depuis près de 8 ans. Click... Il va payer. Clack... En temps que cheffe d'un des réseaux d'armes le plus influents qui existe, j'ai enfin du pouvoir. Click... Je vais tous les faire flan...