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Nina
– C'est rien, c'est des menaces ! Ça fait peur, c'est le but !
Je m'évertue depuis de nombreuses minutes à calmer les esprits. David a voulu me voir expressément dans son bureau, et j'ai réussi à faire monter Karim et Ayden avec nous, afin d'avoir un peu de soutien.
– Je ne vais pas te laisser en danger ! Je refuse qu'il t'arrive encore quelque chose ! Gronde David en faisant les cent pas devant son bureau.
Karim s'est assis sur une des chaises et garde son calme olympien, comme toujours. Ayden s'est appuyé, épaule contre un mur, bras croisés et visage fermé. Je n'arrive pas à savoir ce que ces deux-là pensent. Leurs visages inexpressifs ne m'aident pas. Alors, je dois me défendre seule contre David :
– Il ne peut plus m'arriver quelque chose. Ma tête est connue maintenant, ils seraient obligés de donner des explications si je disparaissais.
– Et s'ils te frappent ! Et s'ils te violent ! On ne peut pas risquer ça !
– Tu as dit que tu étais prêt à mettre des millions pour ma sécurité !!
Je sens une boule se former dans ma gorge. Je pensais pouvoir compter sur David pour me permettre de vivre normalement mais j'ai l'impression que sa peur prend le dessus.
– Je suis la pépite ! Je resterai la pépite ! Arrêtez de vouloir m'enlever ça à chaque fois !
– Ils sont venus ici Nina ! À visage découvert ! Ils n'ont plus peur de se montrer.
– Ils ont changé de stratégie parce-que j'ai réussi à passer à travers l'autre. C'est tout.
– S'il t'arrive quelque chose Nina ...
– Si c'est le prix à payer pour ma liberté, je le paye !!
David soupire et passe ses mains dans ses cheveux.
– Pourquoi tu dis rien toi ?!
Je suis le regard de David pour m'apercevoir qu'il parle à Ayden.
– Ah tu veux mon avis maintenant ? Rétorque l'intéressé.
– Pour une fois que j'aimerais bien que tu uses de ton emprise sur elle, tu ne dis rien !
– Son emprise ?! M'offusqué-je.
– Je n'ai aucune emprise sur elle.
– Elle fait tout ce que tu lui demandes ! S'exclame David.
– Elle ne fait rien de ce que je lui demande, c'est infernal. J'aimerai bien avoir un peu plus de pouvoir sur ses décisions, crois moi.
– Le patriarcat se porte bien, bande de trou-du-cul misogynes ! M'énervé-je. "Je suis la pépite. Fin du débat.
