Partie I. Mise en place

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Le gouvernement m'envoie un message.

J'ai accumulé moins de 10 points ces 3 derniers mois, ma vie est en danger. Et plus tard, il faudra un minimum recueillir 1 point par jour ou beaucoup de points un jour dans une semaine. Étant donné que ce n'est que le début du jeu pour moi, il y a eu des avantages qui ont fait que je n'étais pas en danger. Mais ce n'est plus le cas.

En cette belle après midi, il faut que je passe à l'acte, discrètement. Il faut que je fasse quelque chose de mal, mais qui n'a pas d'impact.

Je marche dans la rue, je m'approche d'un homme assis au sol devant une boutique.

Je m'assois avec lui. Ma gentillesse toujours présente, je discute amicalement avec le vieillard. J'apprends qu'il a perdu sa famille dans un accident, ce qui a fait qu'il a tout perdu, il n'a plus de travail suite à un problème moteur, dans l'accident, il s'est fait quelque chose au dos. Dans ces temps froids, je comprends que c'est extrêmement difficile de vivre dans ces conditions.

La vie est un jeu, injuste, sans cœur, mais on ne peut rien n'y faire.

Je lui propose de venir chez moi afin de passer une nuit au chaud. Et de manger quelque chose de consistant. Bien qu'il faut que je fasse du mal pour acquérir des points, il ne m'est pas interdit d'avoir de bonnes actions.

Je prépare un plat de lasagnes, avec de la muscade, pendant que mon convive regarde un film sur un fauteuil.

Je m'assure qu'il va bien pendant que le repas cuit au four, et je mets la table.

Le plat chaud, on passe à table. Il goûte et apparemment, c'est un pur délice. Il mange à une vitesse incalculable. Je trouve également ça très bon. On discute comme l'après-midi passé. Il prend la parole :

« - Dîtes moi, vous avez mis des épices dans le plat ?

- Oui, c'est ma grand-mère qui l'a appris à ma mère puis celle-ci me l'a apprise. Pourquoi vous n'aimez pas ?

- Si, il tousse, avez vous mis de la muscade ?

- Oui, évidemment.

- Je suis allergique, me dit-il en recrachant.

- Je sais, vous me l'avez dit cet après-midi.

- Vous irez en enfer ! »

Je le regarde, il est apeuré, toussant comme jamais. Il comprit que je ne comptais pas l'aider. Actuellement, je ne ressens aucune pitié. Je fais du mal, et sans impact, le plan fonctionne à merveille.

Je m'approche de lui, le prends par les épaules, je lui dis qu'on va respirer dehors pour voir si ça va mieux, sinon on ira à l'hôpital. Je m'approche de la route avec le vieillard. L'homme me regarde dans les yeux, on a traversé la route, nous voilà au bord de la montagne. Je plonge mon regard dans le sien, c'est un homme bon et je ne me cache pas de lui dire. Je cours vers lui pour le pousser dans le vide. Ses yeux, remplis de peur sont toujours fixés vers les miens. Sa chute est si rapide que je n'ai rien vu venir.

J'ai perdu 3 points pour avoir été sympathique avec cet homme, mais sa mort m'en a rapporté 50. Le plan a marché. Je ne regrette pas, ma vie est en jeu.

La vie est un jeu, et on doit s'adapter aux règles pour continuer.

La vie est un jeu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant