Partie I. Bouffonne

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Je suis une femme, et j'ai des atouts, alors je les utilise pour manipuler n'importe qui, à la perfection, il n'y a pas le droit à l'erreur.

La vie est un jeu, mieux vaut tout mettre en œuvre pour gagner.

Je sers une table, la dernière de mon service de midi. Je me retourne pour aller me changer, et j'entends une insulte, étant seul à sa table, je sais parfaitement que c'est lui qui vient d'insinuer que je suis une bouffonne.

Je pars me changer afin de l'attendre devant le café. Il se lève et part du café et il passe à côté de moi. Je me lève et attrape sa nuque, à l'aide de ma main droite. Puis j'approche sa tête de la mienne, afin que son oreille soit très près de ma bouche, je commence :

« - Tu vas le regretter. Bouffon. »

Je l'emmène dans une ruelle, cachée à la vue de tous. Ma main est posée sur son cou, je suis derrière lui, sa tête est balancée en arrière, sur mon épaule. Son corps transpire tellement qu'on croirait qu'il sortait de sa douche. J'inverse mes deux mains, pour avoir ma main gauche sur son cou, étant droitière, ce sera plus facile pour moi.

Il est temps de passer à l'action. Je glisse ma main droite sous son tee-shirt pour toucher ses abdominaux inexistants.
Je lui pince le téton gauche à l'aide de mes fins doigts. Il est excité, juste pour ça, il est sous mon emprise. Je me place alors face à lui, il me regarde dans les yeux, puis regarde mes lèvres. Le bouffon veut m'embrasser, il place ses mains dans ma nuque et rapproche nos têtes. À un centimètre près, ses lèvres auraient toucher les miennes, mais actuellement, il est allongé au sol en hurlant de douleur. Il touche ma nuque, je touche ses couilles, mais avec mon genou. Je plonge mon regard dans le sien, mon poignard à la main.

La vie est un jeu, et il faut toujours avoir une arme dans la poche.

Son regard apeuré me supplie de lui laisser la vie sauve. Il en sait trop, c'est la fin pour lui. Je m'agenouille à son niveau, et place quelques mots entre ses pleurs inaudibles :

« - C'est dommage, tu aurais pu avoir une belle mort, il ne faut pas insulter les personnes qu'on ne connaît pas, surtout de bouffonne. »

J'ai cru l'entendre s'excuser, mais désormais, c'est trop tard, mon poignard est planté dans son cou, dans l'artère carotide, je tourne le poignard pour m'assurer de sa mort, je retire le poignard, le sang gicle. Je soulève son tee-shirt, puis dessine des noix de muscade, à l'aide du poignard. J'avais également dessiné des noix de muscade sur les autres. Je laisse le corps dans une mare de sang puis monte dans ma voiture, garée dans la même ruelle.

Après avoir pris une bonne douche, je me pose devant les infos. Ils ont découvert le corps, ils disent que c'est un drame, et que l'homme qui a fait ça, est un monstre. Un homme, vraiment ? Laissez-moi rire. Les hommes sont stupides et pensent pouvoir tout régler, par la force, mais absolument pas.

La vie est un jeu, et il faut de la ruse, pour ne pas sombrer.

La vie est un jeu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant