« - Je t'aime, Maria. »
Je la fixe, là laissant sans réponse, qu'est-ce qu'elle me raconte ? Comment peut-elle m'aimer sachant que l'amour n'existe pas ? Serait-elle ce genre de personne qui croit à ce procédé débile, que l'humain a créé pour abrutir les gens ? Je lui réponds sèchement :
« - L'amour n'existe pas, tu dois certainement éprouver de l'attirance ou du désir, mais pas de l'amour, Anna.
- Alors, qu'est-ce que tu éprouves pour moi ? À part ce désir. Et je peux t'assurer que l'amour existe, Maria. »
C'est vrai que ce désir envers elle est immense, et incompréhensible. Mais qu'est-ce que je ressens pour cette femme ? Je la regarde, fixement, je n'en sais rien, je me lève. C'est vrai qu'Anna me fait de l'effet inimaginable, et si ce n'est pas que du désir, c'est quoi ? Je n'arrive pas à comprendre.
J'appelle Victor, et lui donne un rendez-vous urgent, chez le fleuriste.
Plus tard, on se retrouve chacun dans notre fauteuil rouge dans cette belle boutique. Sa phrase résonne dans ma tête :
« - Elle m'a dit qu'elle m'aimait, donc je lui ai dit que l'amour n'existait pas, mais elle m'a demandé ce que j'éprouvais à part ce désir. Et je n'en sais rien, et pourtant, je sais qu'il y a autre chose, qui n'est pas du désir.
- C'est de l'amour, Maria !
- Ça n'existe pas !
- Tu penses tout le temps à Anna, tu ne parles que d'elle, tu souris dès que tu la vois, ou quand on parle d'elle, tu as des papillons dans le ventre, tes yeux brillent en permanence, et tu as diminué tes meurtres, car ce manque est comblé par sa présence, c'est de l'amour ça.
- Tu crois ?
- J'en suis sûr. »
Trente-deuxième jour
Anna et moi, on s'est pas reparlé depuis qu'elle m'a dit qu'elle m'aimait. Une semaine, elle me manque, et je sais que c'est à moi de faire le premier pas, et je compte le faire. Je ferais tout pour revoir le regard qu'elle m'a lancé ce jour-là. Son regard si sincère et si différent de d'habitude, personne ne peut me procurer cette sensation avec un seul regard. Je me rends compte jour après jour de mes sentiments, l'amour existe réellement.
Me revoilà chez le fleuriste, Véronique prend la parole :
« - Bonjour Maria, qu'est-ce qui t'emmène, il n'y a pas de réunion ?
- Je vais te prendre un bouquet de roses.
- D'accord... Et bah, c'est parfait, je te prépare ça, toute suite. Mais dit moi pour qui est-ce ?
- Une femme merveilleuse.
- Alors c'est parfait. »
Je sors de la boutique, le bouquet de roses à la main. Je commence déjà à stresser, alors que je n'ai rien fait. Peut-être que ce soir, on va enfin se reparler, à part si elle ne le veut pas. Alors je vais tout mettre en œuvre pour réussir, pour réussir à lui reparler, même si ce froid est présent à cause de moi, et revoir ce regard magnifique, la prendre dans mes bras, sentir son odeur ensorcelante.
Je dépose le bouquet de fleurs sur le siège passager. Je commence à rouler, j'espère qu'il ne va pas tomber.
J'espère que cette surprise lui donnera le sourire.
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La vie est un jeu
RomanceLa vie est un jeu, un jeu qui se gagne à l'aide de points, les points s'accumulent en faisant de bonnes actions. Les bonnes actions s'accumulent afin d'avoir un monde meilleur. Mais lorsque des personnes ne gagnent pas les points, leur vie est en da...