La vie est un jeu

Partie III. Ernesto

Ernesto.

Cet homme brun, musclé, a frôlé la mort. Effectivement, c'est le seul homme que j'ai épargné. Je l'ai rencontré au même moment, que j'ai rencontré Anna. Il m'a supplié de lui laisser la vie, en échange, il ferait tout ce que je lui demanderai de faire. Pourquoi lui ? C'est le seul qui m'a demandé d'être mon bras droit. Je lui ai laissé la vie, il m'a aidé plusieurs fois pour tuer quelques victimes. Je lui ai confié une autre mission, ce qui explique la raison de son appel.

Cinquante-huitième jour

Il reste encore quelques jours, avant l'ultime jour, le dernier jour, le jour où Anna va expirer son dernier souffle, le jour où cette mascarade sera finie.

Je rejoins Ernesto, à l'adresse indiquée. Il m'a acheté un bâtiment spécialement pour moi, chaque pièce à son utilité.
Il y a une chambre froide, une chambre de dissection, plusieurs de tortures, et d'autres encore.

Ernesto me fait visiter les lieux, on arrive enfin à la dernière pièce. Il commence :

« - Voilà, ce que tu m'as demandé, je l'ai déjà aménagé, ça t'évitera de le faire.

- Tu es parfait, Ernesto ! »

Une grande pièce avec deux lits l'un en face de l'autre, une chaise à droite de chaque lit et une armoire à gauche. Les murs sont blancs comme neige. La pièce est parfaitement symétrique. Une vitre laisse apercevoir une autre pièce, on entre ensuite dans la pièce, il y a un énorme bouton rouge. Ernesto appuie violemment dessus. Un mur surgit du sol pour séparer la pièce en deux, je suis fascinée, c'est exactement ce que j'imaginais. Il m'explique que pour enlever le mur, il suffit de presser une nouvelle fois le bouton.

Dernier jour.

C'est enfin le moment. Je me trouve devant mon local, avec des sous-vêtements en dentelle, et une robe moulante laissant apparaître mes formes.
Mes cheveux sont attachés en une queue-de-cheval et je suis maquillée.

J'accueille Victor à l'aide d'un baiser fougueux, après lui avoir donné l'adresse.
Je l'emmène directement à la double chambre, évidemment, le mur est levé.
Nous nous allongeons sur le lit, et je le déshabille entièrement, pendant que moi, je me retrouve avec mes sous-vêtements en dentelle. Je me lève et prends la chaise, je la place face au mur.

Je lui ordonne de s'asseoir, ce qu'il fait. Je me dirige vers l'armoire, et prends trois cordes. Je me place vers lui et enroule une corde autour de ses poignets, les mains derrière le dossier, son regard, comme son membre est excité. J'accroche ensuite son bassin à la chaise. Et pour finir, je forme un nœud à ses chevilles.

Je prends ma robe et lui chuchote à l'oreille :

« - Victor, prépare toi pour une surprise, je vais m'éclipser quelque temps, je reviens. »

Je ferme la porte à clés, et part chercher Anna. La vengeance sera sanglante.

J'arrive à la maison et prends Anna par le bras, je lui dis ensuite de monter dans la voiture. Elle m'interrompt :

« - Qu'est ce que tu fais ?

- Prépare-toi pour une surprise, Anna. »

La voir morte m'excite, alors j'appuie sur l'accélérateur, j'ai hâte que ça arrive.

On arrive.