Partie I. Nouvelle rencontre

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Après une longue journée de travail, me revoilà, au bar. Je m'approche d'une fille, seule, qui me regardait. Je commence à lui parler, je vois qu'elle est intéressée.

Je tourne la tête, au moment où une fille arrive dans le bar. Je l'ai déjà vu, hier, elle me fixait, et dès que mon regard croise le sien, celui-ci me fixe comme la veille.

Je retourne à ma conversation, mais quelques secondes plus tard, une voix nous interrompt :

« - Mais tu ne vois pas qu'elle ce fou de ta gueule ? »

La femme qui venait d'entrer dans le bar, était désormais, à mes côtés, discutant avec ma proie, afin de la faire fuir. Et cette femme réussit, puisque la proie part, elle prend donc sa place.

Folle de rage, je me lève, il est hors de question que je reste, ou que je revienne dans ce bar, si c'est pour échapper toutes mes proies. Je commence à partir, mais je suis vite rattrapé, elle a pris mon bras pour me retenir. Je ne sais pourquoi, mais je me laisse faire. Je m'assois donc sur le tabouret où j'étais il y a quelques secondes. Elle se présente :

« - Anna, et toi ?

- Maria. Pourquoi tu as fait ça ?

- Car tu peux avoir beaucoup mieux que cette dévergondée. Et une histoire de moins de vingt-quatre heures ne vaut vraiment pas le coup. »

On continue de discuter pendant des heures. On rigole, et le feeling passe extrêmement bien. Je me lève, ce soir, je casserai une assiette. Je monte dans la voiture, et mets de la musique.

J'augmente le son avec ma main droite. En retirant ma main, je touche quelque chose de chaud, c'est une main, la main d'Anna. Cette dernière m'a suivi jusque dans ma voiture, elle prend la parole :

« - Et si on allait chez toi ? »

J'acquiesce, avec difficulté. Je ne sais pas comment je vais faire, je n'ai pas envie de la tuer, mais c'est la seule solution. Je tremble, tenant mon volant.

La vie est un jeu, rempli de piège, et on peut tomber dedans sans le vouloir.

On arrive à la maison. Elle s'installe dans le canapé. Je stresse, cela ne met jamais arriver, auparavant.

Je l'emmène à la cuisine. Il faut que je la tue au plus vite, il y a quelque chose qui ne va pas.

Elle boit le café que je viens de lui servir. Je pars dans le salon pour aller chercher mon poignard. Je reviens ensuite à la cuisine, elle est de dos, parfait. En une fraction de seconde, je me retrouve collé au dossier de sa chaise, le poignard sous son cou, elle rigole :

« - La légende dit vrai, je ne m'en suis même pas rendue compte. »

Je ne sors même pas un mot, mais qu'est-ce qu'elle raconte ? Elle reprend :

« - Maria, une vraie tueuse, comme la légende le raconte... »

Son regard n'est pas rempli de peur que je la tue ou non, cela ne m'apportera aucune satisfaction. Mais elle en sait beaucoup trop. Elle continue :

« - Faisons un marché, laisse moi deux mois, et après, tu me tueras, je te convaincrais de ne pas le faire d'ici là, si je ne réussis pas, tu pourras faire tout ce que tu veux de moi.

- Et qu'est-ce que je gagne ?

- Rien, mais à ce que je vois, tu n'as aucune envie de me tuer. »

La vie est un jeu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant