La vie est un jeu

Partie II. Surprise

Je m'arrête à la maison, je prends quelques affaires, Anna est là, mais pas avec moi, dans tous les cas, on ne se parle plus, malheureusement. Je repars dans ma voiture, j'ai de la chance, l'endroit où je vais l'emmener est à quelques minutes.

Je reviens ensuite à la maison, et j'ai gardé le bouquet dans la voiture, mais je l'ai mis en sécurité dans le coffre, je ne veux pas qu'elle le voit tout de suite. Je vais voir Anna dans la chambre :

« - Prépare toi, on y va.

- Où ça ?

- Tu verras, c'est une surprise. »

On monte ensuite dans la voiture. Le trajet ne dure qu'un temps, car je l'emmène à cinq minutes de la maison.

Je lui bande les yeux afin qu'elle ne voie rien, je pars dans le coffre, pour chercher le bouquet de roses. J'ouvre ensuite la portière, elle, les yeux bandés, attends.

La vue paradisiaque s'offre derrière moi. Une belle falaise, avec une chute d'eau décore le paysage rempli de différentes variétés d'arbres et de fleurs, un lac se trouve au pied de la falaise. Et un champ de coquelicots parsème le paysage.

Le bouquet en main, je lui dis d'enlever son bandeau. Ses yeux s'émerveillent, et son sourire apparaît. Mais elle ne regarde pas le paysage, elle me regarde, moi, tenant ce bouquet de roses dans les mains. Elle a de l'importance que pour moi, elle s'en fiche du reste, elle ne l'a même pas remarqué. Je souffle un coup et je me lance :

« - Je suis désolé pour les paroles blessantes que j'ai pu avoir, tu me manques beaucoup, et ces quelques jours sans te parler m'ont fait prendre conscience que tu avais complètement raison, l'amour existe.

- Sache que la première fois que je t'ai vu, j'ai eu mal au cœur. Les larmes lui viennent aux yeux, mais ne coulent pas. Je n'arrivais plus à respirer, tu m'as chamboulé, tu m'as émerveillée, certes, je n'étais pas très émotive, mais je le devais, c'était hors de question que tu le découvres. »

Je m'avance pour la prendre dans mes bras, et pour l'embrasser, après plusieurs jours sans contact. Je me retire, après quelques instants, et la remarque en pleure. Je lui essuie la joue, et dépose un baiser sur le front. Elle sourit davantage suite à ce geste.

Anna me raconte à quel point ce moment est magique, et que la vue est incroyablement belle, et qu'elle adore le pique-nique que j'ai préparé.

Effectivement, lorsque je suis venu sans elle, tout à l'heure, j'avais installé une couverture avec une glacière contenant de la nourriture, et des boissons.

Elle se lève et se jette dans mes bras, je perds mon équilibre suite à cette action. On s'assoit sur la couverture, on se regarde passionnément. Je m'allonge, ce qu'elle fait également sauf qu'elle pose sa tête sur mon ventre. Je dépose mes doigts dans ses cheveux et entame un massage du crâne.

Je voudrais que ce moment dure éternellement. Je ressens son odeur si alléchante, son corps collé au mien, la joie de l'avoir à mes côtés, savoir qu'elle m'aime en retour. Elle tourne la tête et me relance ce regard que je ne savais pas déchiffrer, un regard rempli d'amour.