Partie II. Premier jour

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Premier jour

Pourquoi ai-je accepté ce défi, ce marché ? Ses yeux, son regard, m'ont totalement chamboulée. Comment est-ce possible ?

Je sors de la douche. Et reviens à la chambre, Anna s'était habillé. Elle me demanda de passer chez elle pour rendre les clés de son appartement meublé, et récupérer ses vêtements. On y est donc allé.

Deux mois, ça va être long, trop long, il faut que je la tue, mais je n'en ai pas envie. Alors pourquoi je dois la tuer ?

Cette femme sera un poison dans ma vie, et pour ne pas finir empoisonné, je dois m'en débarrasser.

Elle dort dans le canapé, c'est le moment. Je pars chercher mon poignard. Je m'approche discrètement vers elle. Je lève ma main droite avec mon arme, elle ouvre les yeux.

Elle ne dormait pas, elle fermait juste les yeux. Son regard puissant se plante dans le mien, je suis foutu. Ses yeux me rendent complètement folle et surtout, faible. Je lâche le poignard, moi, qui suis devenue impuissante. Elle ne dit rien, elle me fixe juste.

Fragile, je pars, je m'en vais dans la chambre. Comment peut-elle avoir autant de pouvoir sur moi ? Qu'est-ce qu'elle me fait, bordel. Assise dans le lit, en me posant des milliers de questions, je parais affreusement ridicule. Elle rentre dans la pièce, je me tais, et je ne bouge pas. Elle s'assoit à mes côtés, je lui explique à quel point elle est différente des autres, et que je déteste vraiment ça.

On discute un long moment, puis on finit allongé sur le lit. On s'endort après ça.

Quinzième jour

Cette femme, ce poison, dont je ne peux pas me débarrasser. Cette femme a un pouvoir inavouable envers moi. Cette femme m'ensorcelle, de jour en jour. Cette femme et ses yeux, ont quelque chose de pas courant, de différent.

Je rentre du travail après une longue journée, aucun client n'a été pénible aujourd'hui, c'est devenu rare. Je ferme la porte derrière moi, et me déchausse. Je ne la vois pas, Anna. Je fais le tour du salon et de la cuisine, puis pars dans notre chambre.

Je la découvre, nue, entièrement nue. Je referme immédiatement la porte, question de respect. Elle me dit que je peux entrer et que ça ne la dérange pas. J'entre sans savoir pourquoi, qu'est-ce que je cherchais ? Imbécile, c'est elle, c'est Anna que je cherchais. Son corps m'interpelle et m'a totalement perdu, voir même désorienté. Chez elle, son regard m'ensorcelle, et apparemment son corps aussi. La beauté en personne, chaque parcelle de son corps est comme des diamants. Je ne sais pourquoi, mais je la regarde. Elle n'est absolument pas gênée, elle agit comme si je n'existais pas, c'est frustrant.

Je pars de la chambre, déçu, pourquoi ne m'a-t-elle même pas adressé, ne serait-ce qu'un seul regard ? Je ne sais pas pourquoi cette fille me fait cet effet-là. Je m'assois dans le canapé, je repense à son magnifique corps. J'ai déjà vu un corps semblable au sien, mais il ne m'avait pas fait le même effet.

Je pars me coucher à ses côtés, et nous nous endormons chacune dans notre partie du lit.

La vie est un jeu Où les histoires vivent. Découvrez maintenant