Lando pleure - Carlando

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Carlos avait été son premier co-équipier en Formule 1. Son premier ami, son premier rival aussi. Mais leur amitié était passée avant la compétition et Lando était heureux de l'avoir à ses côtés.

Leur relation avait pris de l'ampleur rapidement, ils s'entendaient réellement bien, et pas juste devant la caméra comme certains pilotes.

L'espagnol le soutenait, l'aidait, lui apprenait des choses. Ou rigolait avec lui, parlait de tout et de rien. Chaque moment qu'il avait avec lui était encré dans sa mémoire pour toujours, il gardait tout ces souvenirs précieusement.

Puis, il s'était rendu à l'evidence: il l'aimait. Bien plus qu'en ami. Alors, lors de la dernière course de la saison, le dernier moment qu'ils auraient ensemble avant la trève hivernale, Lando lui avait avoué. Il s'était dis que si jamais il se prenait un râteau, il aurait plusieurs mois pour oublier et revenir en forme l'année prochaine.

Alors il avait pris son courage à deux mains.

Et, à sa grande surprise, il avait dit oui. Leur différence d'âge, son manque d'expérience, n'avaient pas freiné son ami qui lui répondit que oui, lui aussi, il l'aimait.

Ils ont donc passé la trève ensemble, et le plus jeune a même été invité chez les parents de l'espagnol pour fêter Noël. Tout était parfait. Ils vivaient un idylle magnifique, où tout se passait comme prévu.

Mais voyez-vous, tout dans la vie est éphémère. Le bonheur ne fais pas exception à la règle.

Au milieu de la saison 2020, alors qu'ils sortaient d'un confinement certes passé ensemble mais surtout handicapant professionnelement parlant, un drame eu lieu.

Carlos percute le mur à 300km/h après avoir perdu le contrôle dans une ligne droite à cause de Verstappen qui l'a serré contre le mur. L'arrière de la voiture dérape, la roue avant gauche s'encastre dans le mur alors qui longe les barrières de sécurité sur 30 mètres. Avec la vitesse toujours présente, lorsque la voiture arrive à un virage elle frappe de plein fouet la barrière. L'aileron vole et atteri quelques mètres plus loin, les pneus avant explosent sous la pression, le corps de l'espagnol se retrouve propulser, et ses jambes s'enfoncent avec le devant de la voiture.

Lando passe alors que la voiture fume après avoir fini sa course infernale dans le circuit. Il cri à la radio pour savoir si Carlos va bien. On lui dit qu'il ne réponds pas. Drapeau rouge. Il doit rentrer au stand.

Dans la voix des stands il commence déjà à déboucler ses ceintures et ses sangles, il sort en une demie-seconde. Il hurle et s'enèrve sur chaque personne qu'il interroge car personne ne peut lui donner d'information.

Les pompiers arrivent. A l'aide d'une grue ils extraient la voiture de la cloison. Tout l'avant est compacté jusqu'au niveau des pédales. Ils sortent ensuite le corps. Il ne réponds pas. Il est inconscient, son pouls est si faible que les secours croient qu'il est mort au premier contact. Ils doivent vérifier trois fois avant de remarquer la légère pulsation.

Lando pleure.

Il s'effondre au milieu du garage, les caméras ne perdent pas une miette de cet instant. Cette bande de fils de putes. Ils vont profiter de son desespoir et sa souffrance pour faire les gros titres. Mais pour l'instant il a autre chose à penser.

Carlos est evidemment conduit à l'hôpital en urgence, et après beaucoup d'acharnement Lando obtient le droit de l'accompagner. Il lui tient la main à l'arrière de l'ambulance, traçant des cercles sur la paume de ces mains qu'il adore tant. Là elles sont froides, bien loin de la chaleur habituelle qui les anime.

Lando pleure.

Il attends n'importe quoi, un sourire, un tressaillement, un mouvement du visage, même un battement de cils. Quelque chose qui lui dis vraiment que son petit-ami est vivant, et pas ces machines angoissantes qui rappellent la gravité de l'accident.

OS | Formule 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant