Idiot - Carlando

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2h du matin. Et Carlos était encore là à ressasser ses souvenirs de cette soirée qui s'était déroulée il y a maintenant presque un mois.

Tout les pilotes s'étaient réunis pour fêter la fin de saison, même si la nostalgie avait plus dominé l'événement que la joie qu'il est sensé suscitée.

Carlos était parti de chez McLaren depuis 2 ans, et il a été un perpétuel aveugle depuis.

A la soirée, il en avait profité pour retrouver Lando. Il adorait Charles, mais son actuel coéquipier était différent, leur relation était moins fusionnelle que celle qu'il avait eu avec le britannique.

Alors, au bout d'un moment ils avaient quittés le lieu loué pour l'occasion et étaient partis marcher sur la plage. Tout se passait bien, ils rigolaient et kiffaient comme avant.

Puis, tout a dérapé.

Lando lui a avoué être amoureux de lui. Et au lieu de répondre que lui aussi, il l'aimait, parce que maintenant qu'il y repensait c'était évident, qu'avait il fait ?

Il avait rit. Pire encore, il lui a demandé si c'était un gage qu'on lui avait donné ou un truc dans le genre.

Lando s'était renfermé immédiatement et avec un rire qui sonnait affreusement faux lui a dit oui.

Carlos, alors trop bourré, n'avait pas remarqué ces derniers détails.

Et voilà que maintenant Lando ne répondait ni à ses messages, ni ses appels, ni même à l'intervention des autres pilotes.

Car l'espagnol avait essayé de passer par Alex, George, et même Max. Mais rien.

En même temps, comment pouvait il lui en vouloir? Carlos savait qu'il n'était juste qu'un gros connard qui avait détruit la personne qu'il aimait le plus.

Il voulait se frapper lui même pour se venger de ce qu'il avait fait subir au jeune britannique.

Lui qui avait enfin trouvé le courage de lui avouer après 2 ans de séparation et 3 ans d'amour qu'il avait caché ou réprimé. 

Putain qu'il se détestait.

Mais il devait s'expliquer avec Lando.

Quitte à se faire envoyer balader et se faire détester jusqu'à la fin de ces jours. Il accepterait son sort, il le méritait de toute façon. Mais ils devaient parler.

L'espagnol pris son ordinateur, chercha directement un vol pour Londres. Coup de chance, Madrid et la capitale anglaise n'était pas si loin.

Le premier vol était à 6h du matin. Il réserva immédiatement, et parti faire sa valise. Il dormirait dans l'avion. Ou il ne dormirait pas tout court, de toute manière il était habitué à ses nuits d'insomnies à rêver de Lando quand ses yeux se fermaient enfin. 

Il arriva à l'aéroport à 5h30, une casquette vissée sur la tête pour cacher sa mine déplorable. Il pria intérieurement pour ne pas se faire reconnaître. Il adorait rencontrer ses fans, là n'était pas le problème. Mais juste pas aujourd'hui. 

Le vol durait 2h30, mais il avait une escale à Paris. Il devrait arriver entre 9h et 10h. 

~~~

Le trajet fut horrible. Dans le premier vol un enfant infernale n'avait fait que pleurer, et dans le deuxième une veille dame à côté de lui ne faisait que parler et se plaindre. Il avait dormi même pas 1h. 

Il arriva à Londre à 9h45, et pris un taxi en direction de l'appartement de Lando après avoir posé ses affaires à l'hôtel. Il n'y était allé que trois fois mais il connaissait l'adresse par cœur. 

10h00. Il était sur le pas de la porte. Il savait que le britannique était réveillé, en arrivant il avait vu les volets ouverts et une personne passer devant les fenêtres. 

Il n'arrivait pas à toquer. Il avait si peur. Peur que Lando ne lui claque la porte au nez, peur qu'il se moque de lui, tout simplement peur. Même si la réaction était positive il avait peur. 

Il reparti en se disant qu'il reviendrais, mais il trébucha dans le paillasson et se rattrapa à la porte. 

Son point la frappa de plein fouet. 

C'était comme si il avait toqué. 

Et merde. 

La porte s'ouvrit sur un Lando habillé d'un jogging gris et d'un tee-shirt que Carlos lui avait offert pour son anniversaire. 

_Oui...? Oh. 

Sa tête se décomposa en voyant qui était devant chez lui. Un goût d'amertume empli sa gorge alors qu'il s'apprêtait à refermer la porte. 

Carlos réagi rapidement et coinca son pied dans l'entrebaillement de la porte. 

_Non Lando s'il te plaît écoute moi ! 

N'ayant pas trop le choix, le plus jeune dégna d'ouvrir entièrement la porte.

_Lando... Je suis désolé. J'ai étais le plus gros connard de la Terre, j'aurais jamais du réagir comme ça. J'ai fais n'importe quoi, j'ai paniqué parce que tu avais su te rendre à l'évidence là où moi je niais encore. J'ai eu peur, j'étais pas prêt à m'interroger sur ce que je ressentais pour toi, et surtout pas prêt à l'assumer. Mais je t'aime, je t'aime plus que tout. C'est toi qui me fait sourire, qui m'aide, qui a toujours été la pour moi, j'ai été un gros con. Le plus gros abruti que la Terre ai porté. Donc si tu me déteste maintenant je t'en voudrais pas, même moi je me deteste pour ce que j'ai fais. Mais il fallait que je te le dise Lanno, je t'aime. 

Il ferma les yeux et poussa un soupir de soulagement. Il l'avait dit, il l'avait assumer, il l'avait reconnu. C'était un énorme poids en moins dans sa poitrine. Il s'apprêtait à faire volte-face quand un corps se jetta dans ses bras. 

Il ouvrit les yeux et rendit son étreinte au plus jeune. Il remarqua que celui-ci pleurait. 

_Eh, Lanno, ne pleure pas. C'est moi le connard de l'histoire, c'est moi qui devrait pleurer et te supplier à genoux de me pardonner. 

_Carlos... Bien sûr que je te pardonne. Je ne pourrais jamais t'en vouloir. Car même si t'as pris mon coeur et tu l'as piétiné jusqu'à ce qu'il n'en reste que des miettes ce que j'ai dis tient toujours. Tu m'as donné du fil à retorde, mais je t'aime Carlos. 

L'espagnol embrassa son crâne et quand ils se séparèrent il posa ses mains sur ses joues pour essuyer ses larmes avec ses pouces. Puis, ils se rapprochèrent et leur lèvres se rencontrèrent. 

_Tu es un idiot Carlos. 

_Je sais

_Le plus sexy et le plus beau des idiots que j'ai jamais vu, poursuivit Lando. 

Carlos sourit.

_Je suis ton idiot cariño

Ils s'embrassèrent de nouveau.

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