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Singapour - Carlando

Je me gare devant la pancarte numéro 2.

Je m'extirpe de ma monoplace dans laquelle il fait plus chaud qu'en enfer après avoir retirer le volant.

Mon copain est debout sur sa monoplace rouge, entrain de célébrer cette victoire.

Quelle course, wow.

C'était incroyable.

Pour la première fois depuis 10 grand prix, Max n'était pas en tête. La RedBull ne marchait pas du tonnerre sur ce circuit et Carlos avait signé la pôle hier.

On a eu droit à une course serrée, à suspens, et tout simplement magnifique à regarder.

Je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé mais les personnes dans mes rétros changeaient sans cesse et à la radio mon ingénieur me parlait toujours de personnes différentes.

Et la fin.

Mon dieu.

Un pur plaisir.

Un peu beaucoup de stresse aussi.

Mais un pic d'adrénaline tout simplement fou.

Je n'ai pas pu m'empêcher de rigoler quand Carlos m'a aidé à rester dans sa zone DRS pour que nous aider à garder George à distance.

Je crois bien que c'est l'une des meilleures courses de ma carrière.

Le gagnant du jour se tourne vers moi, et nos regards se croisent à travers nos visières.

Je le prend immédiatement dans mes bras, sans me soucier du monde autour qui l'acclame, qui nous acclame peut-être.

_Si tu savais comme je suis fier de toi.

Je dis à son oreille en espérant qu'il m'entende, entre la foule et le casque.

_Moi aussi, notre dernière bataille était grandiose. Félicitations pour ta P2, amor.

Je souris comme un idiot sous mon casque alors qu'on se relâche. J'ai envie de plus lui parler, mais pour l'instant, il doit aller fêter cette victoire.

Il n'y a pas que moi qui réclame sa présence.

Carlos saute dans les bras de ses mécanos, fait une accolade à Fred et son coéquipier, toute l'équipe Ferrari est rayonnante ce soir.

Je vais moi aussi voir mon équipe, fait une accolade à Zack, un gros câlin à mon père.

Voir la fierté dans ses yeux me fera toujours immensément chaud au cœur.

Je me dirige ensuite à la pesée avant d'enfin pouvoir aller boire. Putain, de l'eau fraîche. J'aurais pu tuer pour en avoir.

Carlos me rejoint également et j'essaye de ne pas trop regarder quand il se renverse l'eau sur le visage, sinon les idées salaces ne vont pas tarder à arriver.

Je me concentrais à les repousser quand une voix que je connais plus que bien me tire de mes pensées.

_Pour ma pôle à Monza tu as sauté dans la piscine depuis le troisième étage de l'hôtel. Que me réserves-tu pour ma victoire ?

Me demande Carlos avec un immense sourire.

_Tu verras bien.

Je répond avec un clin d'œil.

En vérité, je ne sais pas ce que je vais faire. Mais avec l'adrénaline pure qui coule encore dans mes veines, c'est certain que ce podium sera déjà un meilleur moment pour lui que la piscine (qui avait déjà mis la barre très haute).