OS | Formule 1

DNF - Oscar x Logan

Putain !

Putain...

Je m'effondre dans ma room.

Les larmes montent, mes genoux heurtent le sol. Je me prend la tête dans les mains.

Mes joues deviennent humides, mes mains aussi.

Toutes les émotions que je retiens depuis 2 heures sortent en même temps.

Tant d'émotions...

Frustration.

Colère.

Dégoût.

Regret.

Déception.

Oh, oui, de la déception. Elle surpasse toutes les autres.

Je me recule jusqu'à ce que mon dos cogne contre le mur derrière moi.

Bordel, je fais n'importe quoi !

C'est ma première année, je suis pas foutu de marquer un seul point, et dès que je montre que je suis capable de piloter comme en qualifs hier je me fous dans le mur. Je partais dixième, je pouvais faire une bonne course, mais non j'ai retrouvé le fond de grille et en plus de ça je me suis mis dans le mur encore !

J'ai plus souvent été dans le mur que dans les points cette saison.

Je suis le nouveau Latifi, voilà ce qu'on me dit.

Mes pleurs continuent, toujours plus fortes, des sanglots secouent mon corps alors que je relève les jambes contre mon torse.

_T'es qu'une merde Logan !

Ma voix brisée, tremblante et entrecoupée de sanglots s'élève dans la pièce.

_Tu t'es battu toute ta vie pour avoir une place en Formule 1 ! C'est ton rêve depuis gamin ! On t'offre une chance, et toi, qu'est-ce que tu fais ? Tu te crash à répétition. Tu te bats pour ne pas finir dernier à chaque grand prix.

Je marque une pause, le souffle coupé par mes propres paroles.

_C'est arrivé à Nyck. Et aujourd'hui, au dessus de son box, c'est le numéro 3 et le nom de Daniel Ricciardo qu'on retrouve.

Je relève la tête violemment, comprenant mes mots après coup.

Comme Nyck...

Je vais perdre ma place.

Je ne serais plus en Formule 1 l'année prochaine.

Je ne finirais peut-être même pas la saison.

Les larmes n'arrêtent pas de couler sur mes joues, traçant des sillons sur leur passage. Mes mains et le reste de mon corps se mettent à trembler, alors que j'ai du mal à respirer.

Oh non.

Ma respiration se bloque, impossible pour moi de faire rentrer de l'air dans mes poumons.

Putain, vite, mon téléphone.

J'arrive à peine à l'attraper tant je tremble. Je peine à trouver le contact sur l'écran tant je ne vois rien à cause des larmes.

_Allo ? Logan ?

C'est une épreuve de parler. Ma respiration, si on peut encore l'appeler comme ça, si forte et saccadée doit s'entendre à l'autre bout du fil.

_Oscar... j-jarrive... p-pas à... respirer...

_Putain, merde. J'arrive. Reste avec moi, d'accord ? Je suis là dans deux minutes.

Je laisse tomber le téléphone qui touche le sol dans un bruit sourd par rapport au silence de la pièce. Seul le brise mes pleurs et mon souffle presque inexistant.