Chapitre 22

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Je suis toute retournée par « ce mariage blanc ».
Il faut le faire, sinon la quête va s'arrêter.

— On n'a pas vraiment le choix. Mais tu feras comment pour tes noces?
— D'ici là, on aura dissout le mariage.
— C'est fou qu'il nous oblige à faire ça.
— On fera en sorte de te faire le mariage de tes rêves, ma reine.
Il rit.

Je le tape à l'épaule, l'empereur entre dans son bureau. Nous lui donnons notre réponse, on nous sépare pour les préparatifs,ils nous imposent leur protocole.

Une styliste me prend en charge.
J'entre dans sa boutique, les robes sont magnifiques. Elle me fait essayer des dizaines de robes. On se met d'accord sur une robe sirène. La coiffeuse me fait un chignon et me rafraîchit la frange. La maquilleuse s'est surpassée, je suis magnifique. Les larmes me montent aux yeux, j'aurais aimé que maman soit présente à mes côtés, même si c'est un faux mariage.
La styliste me raccompagne à la salle de célébration des mariages. Elle rabat mon voile sur le visage. Se marier pour 24 heures, j'ai du mal à comprendre leur rigidité. La musique démarre, je m'avance vers l'autel, Caleb est déjà avec l'empereur, il est séduisant dans son costume sur-mesure. J'avance jusqu'à l'autel, Caleb soulève mon voile et il ne réagit plus.

— Waw, tu es magnifique!
— Toi aussi, tu es très beau.
Il me sourit, l'empereur prend la parole.

— Nous sommes ensemble pour célébrer les liens sacrés du mariage. Cet  homme et cette femme vont s'unir devant vous et devant dieu.

Il sort deux alliances, il en donne une à Caleb.

— Sa majesté Caleb Alexander Rodier , acceptez-vous de prendre pour épouse Adela Juliette Durant ?
— Oui je le veux.

Il me remet une alliance, Caleb ne me quitte pas du regard.

— Adela Juliette Durant, acceptez-vous de prendre pour époux sa majesté Caleb Alexander Rodier ?
— Oui je le veux.
— Je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée.

L'enflure,  il sait que c'est un mariage blanc et il nous met dans l'embarras. Caleb pose ses lèvres sur les miennes, tout le monde applaudit.
Nous sommes conduits à une réception en l'honneur de l'union de sa majesté.

— Alexander?
— Juliette?
On pouffe de rire.

— Accepteriez-vous de danser Madame Rodier?
Je pouffe de rire.

On rejoint la piste de danse. On nous laisse la piste libre, tout le monde a les yeux braqués sur nous. Il me prend par la taille, et on suit la musique, je sens une légère caresse dans le dos.

— Quelle journée?
— Oui hier soir, je t'ai vu toute nue, le lendemain, je t'épouse, je suis un vrai gentleman.
Je ris.

— Qu'est-ce que je vais faire de toi Alexander?
— Tu dois me supporter jusqu'au restant de tes jours Juliette.

Nous continuons notre danse, il me tient la main, jusqu'à notre table. Toutes les personnes haut placées viennent féliciter Caleb. Je commençais à être fatiguée par ce défilé, quand j'ai senti la main de Caleb sur ma cuisse, je sens de légères caresses. Il continue et je crois que j'aime ça, j'ai des milliers de frissons .
La soirée se termine, nous sommes accompagnés jusqu'à l'hôtel réservé pour l'événement. La journée a été longue, mes pieds me font tellement mal à cause de ces instruments de tortures qu'on appelle talon.  J'entends Caleb rire. Quand il entre dans la chambre, il a retiré sa veste et déboutonné  sa chemise.  Il se baisse au niveau de mes pieds. Qu'est-ce qu'il fait?

— Je masse les pieds de ma femme.
Je ris.

— Hum, c'est tellement bon.
— Tu n'as pas encore vu mes autres talents.
D'un air coquin.

Je lui mets une tape, il rigole.

— Ne sois pas timide, c'est notre nuit de noce. Je suis en droit de consommer le mariage.
Je fais les gros yeux et il éclate de rire.

— Va te changer... J'espère que tu as mis le paquet sur les sous-vêtements.
Je lui attrape le cou et mime un étranglement.

— Tu pourrais m'aider à défaire les boutons de la robe.
— Oui lève-toi.

Je me lève, il se place derrière moi. Il s'approche, défait le premier bouton, et l'ambiance change.
Il déboutonne le deuxième, je sens son souffle près de mon cou.  Il déboutonne le troisième, je sens ses lèvres se poser sur mon cou.

— Tu es magnifique.
Je ne bouge plus, j'aimerais que le temps ne s'arrête jamais.

— Moi aussi.
— Allez va te changer, j'ai fini.

Je file vers la salle de bain, perturbée par ce moment.
Quand je ressors, il n'est pas là. Je suis un peu frustrée qu'il m'ait laissé après ce qui s'est passé.
Quelques minutes après, il entre dans la chambre avec du champagne, il nous sert une coupe.

— Je suis désolée, mais je ne bois pas.
— C'est sans alcool.

Je souris, on trinque et  je me sens obligée de lui dire la raison

— Mon père est décédé dans un accident après une réunion de travail arrosée.
— Je comprends.

Il me serre dans ses bras, je suis tellement bien ici dans ses bras.

— Dis-le-moi à haute voix.

En posant son front contre le mien mais je perds mes moyens, aucun son ne sort.

— Je me sens bien dans tes bras.
Il sourit.

— Moi aussi, tu n'as pas idée petit monstre.
— Dis-le-moi blondinet.
— Je ne suis plus blond.
— Grâce à qui? A Bibi!
Et il se met à rire.

— Tu as le chic pour faire retomber l'ambiance. Allez, allonge-toi, j'arrive.

Je fais les grands yeux, il secoue la tête et rit.

— Pas pour faire ça, enfin moi,  je ne suis pas contre.
Je lui mets une tape.

Il me rejoint au lit, on commence à prendre nos marques en dormant ensemble. J'éteins la lumière. Je sens sa main me tirer vers lui, il met sa tête au niveau de mon cou, passe son bras autour de ma taille et il s'endort.

Adela et le royaume perdu ( tome 1 et 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant