Adela et le royaume perdu ( tome 1 et 2)

Chapitre 26

Nous programmerons le départ pour le lendemain. Je passe le reste de la journée avec Andoria, je me prépare à mon départ, elle m'encourage. J'apprécie de passer ces moments avec elle, elle ne pensait plus me revoir. Caleb s'occupe de déléguer ses affaires en cours avant de repartir, je ne l'ai pas croisé de toute la journée.

Le soir, je retourne dans mon lit, le sommeil m'a abandonné ce soir. Je sors de ma chambre, je me trouve devant la porte de Caleb, ce n'est pas une bonne idée, il doit déjà dormir.
La porte s'ouvre.

— Tu comptes entrer? Ou continuer de te questionner?
Je souris.

Il est habillé pour rejoindre Morphée.

— Tu trouves que c'est une tenue pour dormir?
— C'est décontracté et c'est comme ça que tu dormais avec moi.
Il sourit.

— C'était pour ne pas te choquer, petite nature.
Je secoue la tête.

— Étant donné ta réaction, quand je t'ai vu en tenue d'Eve.

Tu n'as pas réussi à oublier ce merveilleux moment.
Il rit.

— Tu m'en demandes un peu trop. Parle,  je veux entendre le son de ta voix.

Quand tu me demandes de parler à haute voix, je perds mes moyens.

— Oui, mais si quelqu'un laisse traîner une oreille, ils vont penser que leur roi est devenu fou.
— Ils respectent trop leur roi.
— Toi aussi, tu respectes ton roi?
— Je le tolère.

Il rit et il rejoint son lit pour s'asseoir. Je reste à ma place, mais il tapote la place à côté de lui.
J'hésite un instant puis je le rejoins, on se regarde quelques secondes sans un mot.

— Ça ne fait que deux semaines que tu m'as ramené chez moi.
— Je sais, ici six mois se sont écoulés.
— Tu as fait quoi en six mois?
— Ce que je devais faire, me plonger dans ce que je sais faire.
— Comme?
— Essayez d'oublier ces semaines à tes côtés.

J'ai un pincement au cœur, je pensais avoir été la seule à en souffrir.

— Tu as réussi?
Il rit.
— Impossible avec tous mes fous rires.

Je tape son épaule.

— Ton épaule va mieux?
— Oui.

On se regarde quelques secondes, il approche son visage du mien, il fixe mes lèvres, le temps semble s'arrêter.

— Chut, fais le vide dans ta tête.

Il pose ses lèvres sur les miennes, puis ses mains sur ma taille, je frissonne. Son baiser ne ressemble en rien à celui de notre mariage. Je lui donne accès à ma langue et je perds pied. Il resserre sa prise sur ma taille, les baisers de mon ex ne ressemblent en rien à ce qu'il est en train de me faire ressentir. Il se détache de moi.

— Avec tes pensées, je sais que tu as aimé.
— Je suis désolée. Je n'arrive pas à faire le vide. Surtout quand il se passe ce genre de chose.
— Oh moins j'ai appris que c'est mieux qu'avec ton ex. D'un air taquin.
— J'aurais aimé lire dans ta tête, pour entendre ce que tu penses.
Il rit.

— Je risquerais de te faire fuir, j'ai eu un aperçu avec la douche .
— Incorrigible Mr j'ai déjà vu des tas de filles nues.
— Elle ne t'arrive pas à la cheville.
— Je devrais aller me coucher. Demain, c'est le départ.

Quand je me relève, il me tire, je finis sur ces genoux.

— Reste.
— Que vont penser tes sujets?
— Nous sommes mariés. Je dors avec ma femme.
— D'accord.
— Tu comptes le faire annuler ?
— On s'en occupera à notre retour.

On s'allonge sur le lit, il éteint la lumière, enlève son jogging et me rejoint. J'espère qu'il ne dort pas nu. J'entends son rire.

— Entendre tes pensées m'avait manqué.

Je me retourne et lui donne mon dos, mais il me tire vers lui. Je me retrouve sur son torse, il me caresse la tête et je crois avoir trouvé la deuxième chose que j'aime.

— J'ai d'autres talents, mais tu risques de partir en courant.
— C'est celui qui en parle le plus qui en fait le moins.

Il me bascule et se met au-dessus de moi.

— Tu es bien sûr de toi petit monstre.
Je n'ose plus bouger.

— Décontracte-toi!
— Facile à dire.

Il hume mon parfum et dépose des baisers sur mon cou, j'émets un petit gémissement.

— Je t'ai dit que j'avais plein d'autres talents.

Il se remet à sa place, m'attire à lui et on s'endort.