Chapitre 17

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Gégé intervient et le retient.
— Votre majesté, ne répondez pas à sa provocation.

Le roi Philippe sourit .

— Caleb, souhaites-tu l'hospitalité pour ta prétendue quête?
En baillant.

— Philippe, tu as su garder ton intérêt par ce qui t'entoure. Je suis soulagé.
Avec un soupçon d'ironie dans la voix.

— Oui comme tu le vois. Nous nous reverrons à la réception .

Il se lève et quitte la salle, la tête aussi grosse que son égo. Caleb rit.

— Le monde n'est pas prêt pour ce spécimen. Son peuple finira par enfiler le gilet jaune sur les ronds-points.
Caleb se marre.

Nous sommes conduits dans une chambre. Une chambre, que dis-je, un appartement haussmannien, je suis scotchée.
Caleb frappe à ma porte.

— Je suis désolé qu'il t'ait pris pour ma concubine. C'était insultant.
— Je suis quoi au juste?
— Ma femme.
— Sérieusement Caleb, il faudrait qu'on en parle.
— Tu es importante pour moi.
— Waw quelle déclaration digne d'un Shakespear. Leonardo Dicaprio n'a qu'à bien se tenir.

Il rit de plus belle.

— Caleb je suis sérieuse!
— Chérie, laisse-nous le temps de finir cette quête. On en reparlera.
— Tu fuis encore. Bien .

Il quitte ma chambre, il faut trouver un moyen de le faire réagir. Je file à la douche, une domestique m'aide à me préparer. Je suis conduite dans une grande salle de réception pleine de bourgeois.
Cette robe me gratte de la tête au pied, j'ai l'impression d'avoir la gale. J'entends Caleb rire. 

Je suis saisi par un homme habillé élégamment.
— Ma chère, m'accordez-vous cette danse?

Je hoche la tête, autant en profiter pendant que j'ai encore toutes mes dents et des prétendants.  Si j'attends Caleb,  je vais finir les cheveux gris avec une canne. J'entends le rire de mon non-prétendant. Ce jeune-homme me fait la cour, Antoine de Louis XIV a de la concurrence.

— Ma chère, vous êtes délicieuse.

Est-ce qu'il m'a léché en secret et je n'ai rien senti? Caleb se retient de rire, ses yeux sont braqués sur moi.

— Vous êtes charmant ?
— Gilbert de Mazarin.

Son prénom est un tue-l'amour. Il ne fait pas du piano sous le soleil des tropiques comme notre Gilbert national? Caleb rit de plus belle, il s'avance vers moi.

— Permettez Gilbert tue-l'amour?
Ce Gilbert est décontenancé.

— Bien évidemment, votre majesté.

— Tue-l'amour ?
— Je n'y peux rien entre Gérard  et Gilbert . J'ai un peu de mal avec les  prénoms dénichés dans les malles des greniers.
Caleb rit de plus belle.

— Il a raison, tu es délicieuse. Moi, je t'ai vu nu.
En esquissant un sourire.
Le rouge me monte aux joues.

— Ne recommence pas avec ça!

— Tu as vu ma Adela toute nue?
— Maman, ce n'est pas ce que tu crois. C'est à cause des jets de la douche.
— Tu t'enfonces là ma reine.
Je fusille du regard Caleb.

— Je crois que nous devons avoir une discussion.
— Maman pas ici.

Ma mère fait le signe de la croix.
— Jésus de Nazareth, pardonnez ma fille qui a péché, elle a succombé à la chair.

Caleb est pris d'un fou rire.
— Je sais maintenant d'où tu tiens tes prières. Elle aussi, c'est à cause de ce fameux Guillaume?

Je ris sous le regard assassin de ma mère.

Nous finissons la soirée, j'enlève cette robe pleine de puces ou je ne sais quel insecte persécuteur.
Nous sommes conduit à la salle du miroir, Caleb plonge le premier suivi de ma mère. Je retrouve ce tunnel violet et rose.

Adela et le royaume perdu ( tome 1 et 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant