Adela et le royaume perdu ( tome 1 et 2)

Chapitre 29

J'atterris comme à chaque fois sur mon derrière. A ce rythme, il finira aplati.
Caleb atterrit avec plus de grâce. Ce qui me frappe en premier, c'est ce ciel rose, fantastique et déconcertant. Mes yeux ne cessent de l'observer.

— C'est beau.
— Oui très. Je l'ai vu des dizaines de fois, mais j'ai l'impression de le découvrir.
— J'aurais aimé immortaliser ce moment.
— Grave-le dans ta mémoire.
Je hoche la tête.

Nous marchons vers la civilisation depuis quelques minutes.

— Nous sommes dans quel royaume?
— Ici, les hommes sont moitié humain, moitié animal.
— Le choc culturel.
— Ce sont des personnes bien, loyales et courageux.
— Est-ce que tu as déjà voyagé autrement que pour tes quêtes?
— Oui, je parcours toutes les dimensions dès que le temps me le permet.Et toi, tu voyages dans ton royaume?
— J'aimerais beaucoup. Mais avec les études, ma mère, c'était compliqué. Il y a aussi la partie financière. On vit confortablement, mais on ne roule pas sur l'or.
— Je comprends, tout le monde n'est pas né avec une cuillère en or dans la bouche.
— Soit s'en reconnaissant. Tu peux parcourir le monde.
— Seul, c'est insipide.
— Tu auras bientôt ta promise girafo-godzilla.
Il rit.

— Tu ne t'arrêtes jamais.
— Si quand je dors, les royaumes peuvent se reposer.
Il rit de plus belle.

— Je crois que la prochaine quête ne sera pas pareille.
— Tu peux tomber sur pire.
— Non, je crois que tu es tout là-haut.

On continue notre trajet. On finit par arriver à l'entrée du village qui est animé. Je suis perturbée, par ce que je vois, des hommes et femmes moitié cheval et homme, des centaures.

— Ne prononce pas ce mot, tu vas les vexer.
— D'accord.

Nous essuyons quelques regards, certains s'inclinent devant Caleb, l'ayant reconnu.
Nous arrivons devant une grande maison.
Caleb sonne, une petite centaure nous ouvre, elle est tellement chou. J'espère avoir la chance de devenir maman. Caleb me fixe intensément. On entre dans la maison, le papa nous reçoit.

— Majesté, soyez le bienvenu parmi nous.
— Merci Hadrien.
— Tu viens pour ta nouvelle quête? La dernière remonte à deux ans déjà.
— Oui, les choses ne vont pas très bien.
— Nous ferons ce qu'il faut pour vous apporter notre aide.
— Merci .
— J'aimerais vous offrir l'hospitalité.
— Nous acceptons avec plaisir.
— J'aurais quelques idées à vous soumettre pour le prochain congrès.
— Je vous suis.

Il me laisse dans le séjour, qui est adapté à leur nature, je cherche où m'asseoir.
La petite fille m'interpelle, je baisse mes yeux à sa hauteur, et je me baisse.

— Coucou princesse.
— Coucou.
Elle s'approche et me touche les cheveux.

— Tu es très belle!
— Merci, toi, tu es à croquer.
Elle rit et ce rire me va droit au coeur.

— Pourquoi tu as ces choses bizarres? En me montrant mes jambes.
Je souris.

— Oui, tu as bien raison, moi aussi je les trouve bizarres.
— On peut être amie?
— J'aimerais beaucoup.
— Viens avec moi!

Je la suis dans le jardin, elle souhaite jouer avec moi, je ne me fais pas prier. Je lui cours après, elle crie et rit en même temps. Elle m'arrose avec un pistolet à haut, je crie à mon tour.
C'est une petite terreur. Quand je marque une pose, mes yeux se posent sur une des fenêtres. Caleb m'observe en esquissant un sourire, puis il s'éloigne de la fenêtre. Je continue de m'amuser avec Camélia, elle a 4 ans, c'est un vrai bout-en-train.

Quand Caleb a fini sa réunion, il m'a rejoint dans le jardin, ils nous observent.

On nous accompagne à notre logement,  dédié aux invités de notre condition. Les Centaures organisent un dîner en notre honneur.