Adela et le royaume perdu ( tome 1 et 2)

Chapitre 12

Coucou
La suite !
♥️♥️♥️
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Quand j'atterris sur le bitume. Je suis figée par ce que je vois.

— Tu vas encore m'abandonner?
Il rit.

— Non pas cette fois, ma reine.
— Qu'est-ce qu'on fait ici?
— Nous venons chercher quelqu'un.
— Une protégée?
— Non tu verras demain.
— Et aujourd'hui c'est quoi le programme? Vie ma vie de Parisienne?
Il se marre de plus belle.

— J'ai pensé que tu aimerais passer du temps avec ta mère.

Et là, c'est la douche froide. J'avais complètement omis que j'étais chez moi, chez ma mère. Je suis euphorique, tellement heureuse de la revoir.

— Combien de temps se sont écoulés?
— Trois ans.
— Autant de temps. Ne perdons pas une minute de plus.

On se met en route vers le métro. Caleb comprend ce que je disais sur le métro parisien. Je longe la route qui mène jusqu'à chez ma mère. Je frappe, elle ouvre. Elle se jette sur moi, nous pleurons comme deux madeleines.
J'entre et je hume l'air de chez moi.  Elle regarde Caleb avec curiosité. Pour une fois, je le sens gêné, il n'est pas prêt à passer sous l'interrogatoire de la belle-mère. Il émet un léger sourire. Ma mère nous prépare un café.

— Adela ma chérie, tu es enfin revenue!
— Maman, je suis revenue, mais que pour quelques heures seulement. Je dois repartir demain.

Elle semble abattue. Le temps lui semble bien long sans moi. Je ne suis partie que depuis quelques mois, mais pour elle il s'agit d'années.  Je suis triste qu'elle en souffre autant. Caleb m'avait prévenu que ce serait compliqué de rester en contact avec les deux mondes.

Il me fixe intensément. Elle s'adresse à lui.

— Est-ce que vous êtes son guide?
— Oui et un peu plus que ça.
— C'est-à-dire? Quel est votre prénom?

Il se racle la gorge, je souris.

— Caleb.
— Chérie, ne me dis pas que c'est le fameux Caleb qui t'a harcelé à la fac?
— C'est-à-dire qu'en faite, il ne me harcelait pas. Je faisais fausse route.

Elle le fusille du regard, je crois qu'elle ne l'aime pas beaucoup. Si elle savait que je suis mariée à blondinet, elle m'emmènerait m'exorciser au Vatican. Caleb se marre, mais ma mère le regarde de travers, je sens que je vais rigoler. Après le dîner, nous allons nous balader sur les quais, Caleb est bien silencieux.

— Ta mère me déteste.
Je souris.

— Tu l'as bien mérité. Si tu m'avais dit dès le début qui tu étais.
— Je n'étais pas là pour ça.

Il enroule sa main autour de la mienne, nous continuant notre marche digestive.

— Tu penses que je vais réussir la quête cette fois?
— Oui, tu y arriveras.
— Je ne veux pas de Round 3.
Il se marre.

— Et perdre le plaisir de me voir?
Il fait la moue.

Je secoue la tête d'exaspération.

— Neuf fois.
— Tu sais, j'ai pensé à quelque chose, on pourrait emmener ta mère avec nous?
— Tu es sérieux Caleb?
J'affiche un sourire.

— Oui vraiment. Vous ne perdrez plus autant de temps entre chaque retour.
— Je t'ai déjà dit que tu es le meilleur.
— On me le dit tout le temps.
J'éclate de rire.

On se presse à la maison, lui apprendre la nouvelle. Elle n'est pas emballée, mais elle ne veut plus s'éloigner de moi. Elle pose un congé sans solde et prépare son sac pour le lendemain.
Le soir, je me couche dans mon vieux clic-clac. Caleb sur le canapé, du salon. Ma mère l'a prise en grippe, il n'a qu'à bien se tenir.

Le matin, nous prenons un copieux petit-déjeuner, ma mère toise Caleb du regard. Il est complètement perdu le pauvre. S'il pose un doigt sur moi, elle le regarde de travers et je meurs de rire.
Nous nous dirigeons vers mon ancienne faculté. Nous attendons que les cours prennent fin, je me demande ce qu'on vient faire ici.